« Il était très humain avec nous, sans être notre copain. Il était juste, car il était capable de nous dire quand on avait bien ou mal joué, avec beaucoup de sincérité. On savait qu’on lui devait la construction de cette équipe de France. Lorsqu’on gagne l’Euro en 1984, on était conscient qu’on lui devait cette victoire, car c’est lui avait enclenché le processus qui a amené à cette victoire », a déclaré l’ancien milieu de terrain lors d’un entretien accordé à L’Équipe.
« L’associer au beau jeu c’est un peu réducteur »
Il pense qu’Hidalgo est parvenu à mettre en place un système adapté aux joueurs dont il disposait : « Je trouve que l’associer au beau jeu c’est un peu réducteur. En fait il avait élaboré un style de jeu en fonction des qualités de notre équipe, pour gagner. C’est pour cette raison qu’il avait promu un style de jeu basé sur la possession, avec un rôle déterminant joué par le milieu de terrain, qui dictait le rythme du match. Mais Michel était pragmatique quand même, ce n’était pas un poète ou un romantique du football, il ne faut pas le réduire à cette image. Son discours, c’était la gagne, l’ambition. Mais ce qui est fascinant, c’est qu’au final, il nous a tous permis de jouer dans nos registres. Vous n’entendrez jamais un joueur qui a évolué sous ses ordres dire : « Il m’a fait jouer contre nature » », a-t-il ajouté.
Comme Jean Tigana, Alain Giresse a retrouvé Hidalgo à l’OM, de 1986 à 1988.