Gili : « Benfica avait 20 ans d’avance sur nous »

En 1990, Gérard Gili a cédé sa place à Franz Beckenbauer, sur le banc de l’OM. Il s’est remémoré le contexte très particulier de l’époque.

Gérard Gili

« En théorie, il arrivait pour occuper un poste de directeur technique, et je devais rester entraîneur. Comme tout le monde, j’avais des souvenirs du grand joueur, très élégant, mais je voulais découvrir qui il était vraiment, avant de décider si je voulais rester ou pas. Beckenbauer arrive véritablement le matin du match contre Tirana, s’est rappelé l’ancien entraîneur de l’OM lors d’une interview donnée à So Foot. Je dirige la rencontre parce qu’il n’avait pas encore pris connaissance de l’effectif et à l’issue des 90 minutes, je décide de partir parce que je sens qu’on va se marcher dessus. Beckenbauer est directeur technique, oui, mais il est sur le terrain et arrive avec un assistant, Osieck. Pour lui, la situation est claire : il vient prendre en main l’équipe. Moi, j’étais l’ex-entraîneur, c’est tout, donc je suis allé voir Tapie pour lui annoncer mon départ, et le lendemain, j’en ai fait de même avec les joueurs. »

« Des conditions de club amateur »

L’OM ne disposait alors pas d’infrastructures : « Quand on se déplace à Benfica, on se rend compte qu’en matière d’installations, ils avaient vingt ans d’avance. Tous les clubs qu’on jouait en Coupe d’Europe avaient un centre d’entraînement, mais pas nous. Chacun venait avec son sac le matin et repartait avec ses affaires pour les laver chez lui. Il n’y avait pas d’intendant ou quoi que ce soit. Les installations étaient meilleures à Rouen ou même à Alès. Marseille, c’était vraiment du bricolage. On travaillait dans des conditions qui, aujourd’hui, seraient considérées comme celles d’un club amateur », a-t-il ajouté.

Gili est revenu à l’OM en 1994, lorsqu’il était en D2, puis de 1995 à 1997. Il est aujourd’hui retraité.

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