« C’est donc le triste feuilleton de cet automne. La faillite annoncée de notre foot. C’est la panique partout. La crainte existe que des clubs ne passent pas l’hiver en cas de non-versement par Mediapro des échéances prévues dans le fameux contrat dit “du milliard” ! Ce contrat qui devait nous changer la vie. Tout cela est sérieux. Aussi bien la crainte de la faillite que d’avoir cru aux balivernes racontées par Mediapro. Crédulité ou bêtise, c’est au choix. Mais quand on dirige des clubs de foot et qu’on est responsable de telles entreprises et des gens qui y bossent, on ne devrait pas avoir le droit de croire des charlatans. Ils ont tous applaudi Roures, le boss de Mediapro, quand il a fait son grand discours mobilisateur. En transe, extatiques, ils se sont vus riches, beaux et conquérants en Europe », a estimé le journaliste sur RMC.
« Comment on a pu croire une telle histoire ? »
Et de poursuivre : « Aujourd’hui pas un président ne répond. Mais à un moment, il faudra quand même faire face, messieurs. Il faudra venir expliquer comment on a pu croire une telle histoire. Un groupe espagnol soutenu par le Parti communiste chinois qui vient balancer un milliard dans la L1 en passant par une chaîne qui vendra un abonnement à 25 euros en proposant 8 matchs de L1 et toute la L2 ! Ça sentait déjà le moisi. Alors maintenant que peut-il se passer ? Soit la Chine accepte de payer en envisageant que le produit devienne rentable, en se disant que même s’il y a des pertes, ça vaut quand même le coup dans la stratégie du Soft Power. Soit, fin de l’histoire, la Chine dit stop, car tout cela est trop cher. La LFP organise alors un nouvel appel d’offres au plus vite et on tente de récupérer auprès de nouveaux diffuseurs une somme décente pour ne pas finir dans le caniveau. Le gouvernement peut dans ce cas intervenir pour sauver notre foot en demandant aux grands patrons de venir acheter la L1. Ceci en échange d’un petit cadeau genre avantage fiscal, évidemment. »
Déjà affaibli par le prêt contracté durant le confinement, le football français est au bord du précipice et il faudra rapidement trouver de quoi renflouer les caisses.