Le journal a donné sa version de l’incident qui a opposé André Villas-Boas à Jean-Claude Leblois, après la rencontre disputée en Bretagne : « Depuis quelques jours, le Portugais fait une fixation sur ce journaliste chevronné du service des sports, qui a eu l’audace, à la veille de la dernière journée de Ligue des champions, de dresser la bilan chiffré de sa carrière (tous clubs confondus, donc) en Ligue des champions. Et il n’est pas brillant, comme justement écrit par notre reporter et indiqué à la Une de notre journal. AVB, dont le parcours en championnat avec l’OM est en revanche éblouissant (comme écrit régulièrement dans nos colonnes), ne s’en remet pas.
Au terme de la conférence de presse qui a suivi le revers de son équipe au Roazhon Park (2-1), le « Special Two », toujours extrêmement remonté, s’est dirigé vers notre journaliste, lui a mis deux fortes tapes sur l’épaule en s’écriant : « Continue comme ça, je t’attrape moi. Si j’ai la chance de t’attraper une fois… Continue comme ça, c’est bien. »
La scène s’est poursuivie un peu plus loin, une bonne vingtaine de minutes plus tard, quand l’ex-coach de Chelsea a recroisé notre reporter. Insultes en portugais, comparaisons douteuses avec de l’excrément : Villas-Boas a encore davantage disjoncté, sous les yeux ahuris de plusieurs témoins. « Dieu va me donner la chance de t’attraper un jour », a-t-il répété. Il a fallu que Ricardo Carvalho, son adjoint, le ceinture afin de le ramener à la raison », a-t-il publié.
Le quotidien a condamné l’incident et indiqué qu’il ne resterait pas sans suite : « Une attitude intolérable que La Provence condamne fermement et qui ne restera pas sans suite. L’Union des Journalistes de Sport en France (UJSF), dont la mission est de lutter contre toutes les atteintes à la liberté d’informer, et d’assurer la défense et la promotion des droits à l’expression et à l’information, s’est saisie du dossier », a-t-il ajouté.
Pour rappel, Leblois avait publié un édito au vitriol très agressif vis-à-vis d’André Villas-Boas, mercredi matin, qui n’avait probablement pas pour but de calmer la tension naissante. Il avait évoqué un « crime de lèse-majesté » et un coach à l’ « Ego titillé » et au « nombril boursouflé ». Il avait notamment affirmé que ses papiers n’avaient pas pour but « d’alimenter sa parano » et ironisé sur « l’ampleur du scandale ».
AVB n’est bien sûr pas le premier à s’emporter contre un journaliste après un papier à charge. En d’autres temps, Bernard Tapie, actuel patron de La Provence, avait mis « une pêche et un coup de pied dans les parties » de Pascal Praud (selon ce dernier).