Lors d’un entretien accordé à L’Équipe, l’américain s’est à nouveau exprimé sur son attachement au club : « Si j’ai déjà pensé que l’OM me coûtait trop d’argent et qu’il fallait s’en débarrasser ? Non. C’est une question légitime, parce que cela a été une période très difficile. Mais je n’ai jamais eu de doutes, d’hésitations. Ce n’est pas un projet de business, c’est une histoire de passion. Tu n’abandonnes pas un projet de passion parce qu’il y a des difficultés. Au contraire, tu redoubles d’efforts. » Il a de nouveau évoqué sa volonté de gagner la Ligue des Champions : « Je le pense vraiment. Ce qui m’excite avec l’OM, c’est précisément ce défi. J’ai toujours été dans la peau de David contre Goliath. 99 % des gens sont dans cette position, et donc c’est celle que je préfère. Si une équipe comme l’OM gagne contre les gros, ce serait une belle histoire. Quand on n’a pas toutes les ressources, il faut se battre, avoir des idées et travailler plus dur. » Il espère bien que le club va parvenir à développer ses recettes : « C’est une grande motivation pour nous. Nous devons grandir développer les revenus du club. Pablo pense le football d’une manière très moderne, vous avez vu son travail pendant le mercato hivernal. Il faut qu’il continue comme ça. »
« Nous voulons construire un club fort, viable »
Le propriétaire olympien est resté flou quant à de possibles investissements, l’été prochain : « Combien je compte investir ? Cela ne fonctionne pas comme cela. Nous voulons construire un club fort, viable, et Pablo le sait. Nous devons être meilleurs. Sur ce mercato hivernal, Pablo avait des objectifs, je les ai approuvés, il les a appliquées, et nous ferons la même chose cet été. Le sport, ce n’est pas : « je prends une grosse somme d’argent, je la jette dans une équipe, et voilà ! » Cela ne marche pas comme cela. Vous avez vu comme j’ai investi, beaucoup plus que ce que j’avais dit, et nous n’avons pas eu les résultats espérés. La question, c’est comment on investit. » La politique du club sera en tout cas différente : « Je veux une approche moderne, utiliser les statistiques de manière intelligente. C’est entre les mains de Pablo. Il est jeune, mais il a été dans le football toute sa vie. Il connaît tous les joueurs, tous les détails, il a l’expérience et une vision très claire de ce qu’il faut à l’OM. »
Le chantier du prochain mercato estival est prépondérant pour la suite. Il doit donner les bases de ce que sera l’OM, ces prochaines années. Frank McCourt ne mesure probablement pas encore tout à fait la différence qu’il peut y avoir entre le Bayern Munich est un club comme Marseille, en ce qui concerne l’aspect financier. Il faudra désormais voir s’il a les moyens de ses ambitions.
