« De telles déclarations ne sont pas acceptables. D’abord parce que les équipes de votre journal ambitionnent chaque jour de porter à votre connaissance l’information la plus objective possible, que ce soit en matière de football comme de toute autre actualité. Les faits sont ce qu’ils sont. Les relater et porter sur eux un regard parfois critique est la vocation même d’un média. M. Eyraud est seul responsable de ses échecs. Ensuite parce que l’Olympique de Marseille n’est pas un club comme les autres. Il suscite évidemment de vives discussions tant le football est un sport de passion », a publié le quotidien sous la plume de Jean-Christophe Serfati, PDG et directeur de la publication du groupe de La Provence.
« En football comme ailleurs, il faut savoir rester bon joueur »
Et de poursuivre : « La presse quotidienne régionale, dont La Provence est fière de faire partie, par son ancrage dans la proximité, a vocation à participer à ce débat. Les choses qui vous animent, qui vous intéressent, qui sont au coeur de vos préoccupations, ont leur place dans nos colonnes. L’échange de points de vue ouvre parfois la porte à une remise en question, et il faut l’accepter. Nul ne doit douter que nos équipes les premières s’appliquent cette règle. « Le journalisme nous révèle les petitesses des grands hommes et la grandeur des petites gens », écrivait l’auteur Jean-Marie Poirier. En football comme ailleurs, il faut savoir rester bon joueur. Et surtout éviter la posture du mauvais perdant. »
De JHE aux leaders des groupes de supporters, en passant par La Provence, le constat est le même : il est apparemment plus facile de mettre en cause les autres, que de se montrer lucide sur ses propres erreurs.