Kévin Diaz considère que la pression subie par les joueurs de l’OM est plus forte que dans les autres clubs, à l’exception peut-être de celle du PSG.
Après le passage de Medhi Benatia sur les ondes de RMC, certains intervenants ont considéré qu’il était de la responsabilité des dirigeants marseillais de recruter des joueurs capables de supporter la pression locale. Mais Kévin Diaz pense que c’est plus facile à dire qu’à faire.
« Je suis désolé, mais tu ne peux pas être catégorique en disant : “Les joueurs doivent…”. Ce que je dis, c’est que les joueurs, Medhi Benatia et Pablo Longoria, ils les découvrent vraiment au quotidien », estime le consultant. « Beaucoup disent : “Moi, je peux jouer à l’OM, je vais tenir à l’OM, Marseille ne me fait pas peur”. Mais une fois que tu vis la pression tous les jours, c’est autre chose. »
« C’est le contexte de l’OM et du PSG »
La pression est inhérente à Marseille, mais également aux médias qui traitent de l’OM : « Quand tu vas acheter ton pain, quand tu sors mettre de l’essence, quand tu fais tes courses, quand tu sors ou que tu rentres de la Commanderie, la pression est d’un autre niveau. Quand tu te fais critiquer, ça commence dans le Moscato Show, puis chez Rothen, puis à Génération, puis à l’After Foot. Tu n’es plus à Lorient, tu n’es plus à l’étranger. Tu es en France, tous les regards sont braqués sur toi. »
Diaz considère que même les éléments expérimentés peuvent la subir : « Tu peux être Benjamin Pavard : quand tu étais en Allemagne, tu ne lisais pas tout, tu n’écoutais pas tout. Là, tu es en France, tes proches entendent tout : la télé, la radio, les émissions. Le contexte, c’est ça. C’est le contexte de l’OM et du PSG. Le reste est différent. Lyon un peu, mais sinon, c’est l’OM. L’OM, c’est puissance deux. »
L’OM focalise l’attention et exacerbe les passions. Mais le rôle tenu par certains médias, qui devraient apporter de la nuance, n’est pas toujours assumé. D’autant que mettre en avant les polémiques fait visiblement plus d’audience que d’apporter de la mesure.
