Florent Germain a donné son avis sur le coaching de Roberto De Zerbi. Le journaliste craint qu’il ne perde l’adhésion de certains joueurs du fait de certaines voltes-faces.
Sur RMC, Florent Germain a commenté la mauvaise passe actuelle de l’OM. Le journaliste estime, comme Lionel Charbonnier, que Roberto De Zerbi manque de discernement dans ses analyses d’après-match. L’Italien est selon lui plus cohérent dans ses prises de parole d’avant-match.
« Je pense, dans l’analyse à chaud, qu’il y a un manque de lucidité. C’est chronique, c’est récurrent dans l’après-match. Il est tellement à fleur de peau et passionné… (…) La veille du match, ses propos seront plus étayés, moins narratifs », a-t-il estimé.
Germain considère que l’entraîneur de l’OM fait pourtant des efforts et coordonne ses interventions avec celles de ses dirigeants Medhi Benatia et Pablo Longoria. Le journaliste voit dans les difficultés actuelles la suite logique de la période de septembre : « Je pense que l’enchaînement Real, PSG et Ajax a demandé beaucoup d’énergie mentale, et que là, les joueurs sont en train d’avoir le contre-coup. »
Roberto De Zerbi n’a selon lui pas perdu son vestiaire. Mais l’Italien doit être prudent : « La relation, pour moi, reste bonne avec les joueurs. Il a besoin quand même de s’appuyer sur certains tauliers. » Malgré tout, certaines de ses décisions peuvent créer de petits doutes : « Quand tu mets un joueur au loft, puis quand tu ne le mets pas dans la liste UEFA, Ulisses Garcia, et qu’après tu fais appel à lui… ça peut un peu paraître surprenant. Quand certains joueurs entendent que Roberto De Zerbi disait de Neal Maupay : “C’est mon fils, je veux des Neal toujours dans le vestiaire.” Et que c’est un joueur qui, maintenant, est à l’écart… (…) Tu peux avoir chez certains joueurs des questions qui se posent, en se disant : “Bon, OK, il nous aime, mais… des prochains mois ?” »
Et de conclure : « Je pense qu’il est dur à suivre. En tout cas, je ne jette pas l’éponge et je ne pense pas que Roberto ne soit pas fait pour un club à haute pression. Tout simplement, il a tellement à cœur de le prouver — c’est un peu une quête chez lui — de prouver qu’il peut être au niveau d’un club aussi chaud que l’OM, dans une ville comme Marseille, qu’il se met une pression démesurée et qu’il perd parfois un peu le fil, peut-être la lucidité, et que cela le dessert. »
La saison passée, Roberto De Zerbi a su trouver les solutions pour lever les doutes automnaux. L’Italien, qui paye certainement aussi le mercato très tardif opéré par les dirigeants, va de nouveau devoir trouver les leviers pour relancer son équipe.









