Arbitre aujourd’hui à la retraite, Bruno Derrien est revenu sur l’expulsion d’Emerson.
Réduit à dix après un deuxième carton jaune adressé à Emerson, l’OM a fini par craquer face au Sporting ce mercredi soir (2-1). Si la simulation peut être sanctionnée, le premier jaune sur une main involontaire paraît sévère.
Invité de l’émission Rothen s’enflamme sur RMC, l’ancien arbitre Bruno Derrien est revenu sur ces faits de jeu. Pour lui, Emerson ne peut pas grand chose sur la première faute : « Le fait du match, c’est l’expulsion d’Emerson. J’aimerai d’abord revenir sur le premier carton jaune pour cette main sur laquelle il ne peut pas faire grand chose à part se couper le bras. Ce deuxième avertissement est tout à fait justifié. En direct, on croit qu’il y a faute puis après avec la VAR on voit qu’il essaye d’obtenir un pénalty. À partir de là, l’arbitre estime qu’il simule et il est obligé de mettre un deuxième jaune. Le débat pose plutôt sur le premier carton jaune. Y avait-il une obligation de sortir un jaune ? Le bras est un peu décollé, est-ce un acte d’antijeu ? Je n’en suis pas convaincu. »
Lorsqu’on lui pose la question d’une possible compensation en ne sortant pas le jaune sur la deuxième action suite à ce premier avertissement, Bruno Derrien estime que « ce n’est pas possible. Lorsqu’on siffle une simulation, on est obligé de l’accompagner d’un carton jaune« .
L’ex homme au sifflet estime aussi que Leonardo Balerdi aurait pu écoper d’un rouge pour sa faute en tout début de rencontre sur Luis Suarez, qui semblait partir au but : « Sur la toute première faute de Balerdi, on joue la deuxième minute, c’est un jaune orangé. On peut se poser la question : n’annihile-t-elle pas une action nette de but ? Il n’a pas voulu sortir un rouge dès la deuxième minute, d’autres l’auraient fait. On peut dire qu’il a fait preuve de psychologie« .
