Javier Tebas, président de la Liga, s’en est pris au PSG lors d’une conférence. Le dirigeant espagnol accuse les Qataris de bafouer le fair-play financier.
En France, les Qataris se voient dérouler depuis 2011 le tapis rouge. Selon quelques calculs du compte Twitter @DROlT_AU_BUT, le PSG a depuis leur arrivée dépensé 2,087 milliards d’euros dans son recrutement (sources Transfermarkt/RMC Sport), pour une masse salariale de 5,662 milliards d’euros (sources Le Parisien/Sportune). Des chiffres sans concurrence.
Si les dirigeants français accueillent favorablement, pour la plupart, ces investissements, sans se soucier de l’effet sur la concurrence, c’est moins le cas hors des frontières.
En Espagne, Javier Tebas ne lâche notamment pas les Parisiens : « Le football est un phénomène mondial, et dans les compétitions européennes, nous devons faire face à des clubs opérant sous des systèmes différents. Soit ils n’ont pas de contrôle économique, soit celui-ci est distinct », a-t-il confié lors d’une conférence organisée par Expansión et PKF Attest.
« Le PSG a enregistré des pertes de 200 millions d’euros pendant sept années consécutives »
Le président de la Liga vise un club en particulier, qu’il accuse de ne pas respecter le fair-play financier : « Le PSG a enregistré des pertes de 200 millions d’euros pendant sept années consécutives. Pourtant, nous restons compétitifs, et les résultats en témoignent. Nous comptons 30 titres européens de plus que la Premier League durant ce siècle », a-t-il rappelé.
Tebas a également évoqué « le niveau d’endettement du football anglais », et en particulier les bilans financiers affichés par Manchester City : « Il est en déficit et enfreint les règles depuis l’arrivée de ses nouveaux propriétaires. »
L’Espagne a fait un choix différent de réglementation pour les finances de ses clubs : « Chez nous, le règlement comporte plus de 200 articles. Le contrôle économique repose sur un principe simple : quels sont mes revenus, quelles sont mes dépenses et quelle est ma dette à amortir. Télévision, billetterie, commercial… nous disposons de quatre sources de revenus », a-t-il rappelé.
L’Espagne ne montre pas l’exemple dans tous les domaines, en témoigne l’affaire Negreira. Le discours de Tebas paraît pourtant avoir du sens…








