Steve Mandanda a annoncé qu’il raccrochait les crampons. L’emblématique champion de France 2010 s’est longuement expliqué lors d’un entretien.
Ce début septembre, après une très longue carrière, Steve Mandanda a officialisé sa retraite. Le portier compte 797 matchs toutes compétitions confondues. Le natif de Kinshasa a notamment disputé 613 rencontres avec l’OM.
Dans L’Équipe, El Fenomeno a longuement expliqué sa décision. Le champion du monde 2018 a hésité « J’ai eu besoin de prendre mon temps pour l’accepter, déjà, parce que ce n’est pas simple, mais oui, j’arrête », a-t-il confié au quotidien sportif. Et de préciser : « Je suis parti en vacances avec mon ami Didier (Digard), et on a beaucoup discuté tous les deux. J’ai eu une grande période de réflexion parce que, si dans mon esprit ça semblait clair, j’ai eu beaucoup de sollicitations (Le Havre, Lorient, Guingamp, Brest, Montpellier, NDLR). » C’est flatteur, cela veut dire que des dirigeants, des coachs, pensent encore à toi. Et à chaque fois que j’ai dit non, je me suis demandé si je n’allais pas le regretter. Mais à force de dire non : la Turquie trop loin, l’Arabie saoudite pareil, la Ligue 1 pour d’autres raisons… »
« Leo (Balerdi) me donne son brassard : ‘C’est toi le capitaine, tu es chez toi ici !’ »
Mandanda explique aussi qu’avec l’arrivée d’Habib Beye, il a « appris à apprécier » son rôle de numéro deux. Rennes, qui n’a pas renouvelé son contrat, a terminé sa saison à… Marseille. La rencontre a constitué un déclic : « Ce moment a été unique parce que rien n’était préparé. Toute la semaine, le coach m’a demandé si je voulais jouer ce match contre l’OM. Je lui ai répondu non toute la semaine. Pour moi, ce n’était pas forcément le dernier match de ma carrière. C’était le dernier match de la saison, le dernier match avec Rennes. Sur le banc, j’étais assis entre Gauthier Gallon et Nico Lesage (team manager), les deux en stéréo qui me disaient que je devais y aller. Je me décide au dernier moment, et j’ai eu l’une des plus belles émotions de toute ma carrière. L’instant m’a encore plus touché à la fin avec mon fils (Sacha), qui est venu sur le terrain. Je suis face au virage sud, Leo (Balerdi) me donne son brassard : ‘C’est toi le capitaine, tu es chez toi ici !’ Franchement, je ne pouvais pas vivre une meilleure fin. »
S’il ne l’a pas déjà fait, Steve Mandanda va désormais pouvoir réfléchir à la suite. Il fut un temps question d’une reconversion au sein du club marseillais. Il reste à voir ce qu’en pensent les dirigeants olympiens.
