Eric Di Meco doute de l’attachement des supporters de l’OM à une équipe qui change constamment.
L’OM a été très actif durant ce mercato, avec dix arrivées et quinze départs. En regard de l’effectif actuel de Roberto De Zerbi, le niveau est plus élevé à la fin de l’été qu’au début, et surtout en défense, même si le club phocéen a perdu son meilleur joueur, Adrien Rabiot (AC Milan).
Sur RMC, Eric Di Meco a confié sa déception face aux mouvements incessants de l’effectif :
« Il ne faut jamais oublier que l’OM est le deuxième budget de France avec deux fois plus de moyens que le troisième. Normalement, c’est (la 2ᵉ place) dans un fauteuil, même en faisant un début de saison et des mauvais choix. Je n’ai pas seulement envie parler de la crise au niveau des résultats, du vestiaire, des dirigeants, j’ai envie de parler des supporters. C’était mon club de cœur quand j’étais petit, ça l’est toujours, donc je souffre. Beaucoup de supporters sont en train de de se détourner de cette équipe. Beaucoup d’amis qui sont très fans de l’OM disent : ‘on n’en peut plus’. Ce n’est pas que l’affaire Rabiot. Comment tu peux t’attacher à une équipe qui change 20 joueurs (départs et arrivées) et des dirigeants qui te disent un truc et font le contraire ? Tu as l’impression qu’ils ne sont pas là pour les bonnes raisons. Leur intérêt, c’est de faire des transferts, ce n’est pas que l’équipe progresse, nous fasse rêver et gagne« .
Un avis négatif donné par un véritable expert : directeur sportif de l’OM en 2000, l’ancien défenseur avait vendu 14 joueurs durant l’été, pour en acheter 13, tout en changeant d’entraîneur. Résultat : viré dès novembre 2000, et l’OM à la 15ᵉ place de la Ligue 1 à la fin de la saison.
Si on peut assurément regretter un certain manque de stabilité dans l’OM de l’ère Pablo Longoria, l’ironie est de constater que cette critique, par ailleurs pleine de sous-entendus – « Leur intérêt, c’est de faire des transferts » -, peut aussi coller à la direction de l’Olympique de Marseille de l’été 2000, quand Eric Di Meco était aux manettes.
Et, à l’époque, les supporters de l’OM s’étaient-ils détournés du club, alors que les résultats sportifs étaient indignes ?








