LFP Media a lancé Ligue 1+ en s’inspirant du modèle néerlandais, mais Eredivisie Live (2008-2013) avait cumulé entre 200 et 300 millions de dettes. Les clubs français n’ont « pas le choix » selon leurs dirigeants.
Lors de la présentation de Ligue 1+, Nicolas de Tavernost a évoqué le précédent néerlandais comme une réussite, évoquant une « solution adoptée avec efficacité » qui a « considérablement valorisé les droits ». Mais cette lecture optimiste masque une réalité plus complexe, selon les experts consultés par L’Équipe.
Eredivisie Live n’a, selon le quotidien, jamais dépassé 350 000 abonnés sur le million visé et a accumulé des dettes considérables avant sa cession à Fox Sports (devenu ESPN) en 2013. Pierre Maes, consultant en droits télévisuels, qualifie même l’expérience de « parfait contre-exemple ».
« On n’a pas le choix »
Face à ce pari risqué, les dirigeants français affichent un fatalisme assumé. « Est-ce qu’on avait le choix ? Ce n’était pas le cas », a résumé Waldemar Kita (Nantes). Son homologue lillois Olivier Létang a confirmé : « Les clubs sont dans une situation très complexe, au moins pendant deux saisons. »
Pierre Ferracci (Paris FC) pratique la méthode Coué : « Comme tout le monde, je suis obligé d’y croire car on n’a pas le choix. Ce sera séduisant si tous les clubs jouent le jeu. »
Le contexte diffère certes de 2008, date du lancement de la chaîne néerlandaise. Internet est plus démocratisé et les plateformes digitales installées. Mais de nouveaux défis ont émergé, notamment le piratage qui impactait déjà DAZN avec plus d’un million de spectateurs illégaux sur certains matches.
Pour rappel, Ligue 1+ mise sur un million d’abonnés dès la première saison.








