Ligue 1 : plusieurs clubs réduisent la voilure face à la crise des droits TV

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Les clubs de l’élite française réduisent drastiquement leurs budgets en l’absence de visibilité sur les revenus télévisuels. Brest, Lorient et Angers illustrent cette politique d’austérité généralisée.

Selon L’Équipe, l’austérité frappe de plein fouet la Ligue 1. Sans certitude sur les futurs droits télévisuels et privés des aides CVC, les clubs français entament une cure d’amaigrissement sans précédent pour la saison prochaine.

Brest, qualifié pour la Ligue des champions, symbolise cette nouvelle réalité. Malgré plus de 50 millions d’euros récoltés grâce à son parcours européen, le club breton préparerait un budget drastiquement réduit. « Le bilan de l’exercice 2025-2026 est déjà négatif », a confié le directeur sportif Grégory Lorenzi.

Les chiffres donnent le vertige. Le budget brestois pourrait chuter de 45 à 30-35 millions d’euros, tandis que la masse salariale passerait de 45 à 16,5 millions. Lorient suivrait la même trajectoire avec un budget très réduit, de 80 à 55 millions d’euros par rapport à sa dernière saison en L1.

Angers verrait quant à lui son budget passer de 37 à 25 millions d’euros, et sa masse salariale serait réduite à 5 millions contre 15 millions il y a trois ans.

« On arrive au bout des choses. On a atteint le fond, il faut reconstruire et arrêter de faire n’importe quoi », a analysé à son tour Saïd Chabane, propriétaire du SCO. Le dirigeant pointe l’héritage de l’ère Mediapro : « On a tous surpayé des joueurs moyens car on voulait être en Ligue 1. »

Cette austérité impacte déjà le marché des transferts. Le Havre ne proposerait que 30 000 euros bruts mensuels maximum aux nouvelles recrues. Même Nice, club aux assises plus solides, resserrerait ses critères de recrutement.

L’OM, qualifié pour la Ligue des champions (avec les revenus que cela sous-entend) et soutenu par Frank McCourt, conserve pour l’instant son train de vie.

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