Mickeler annonce de possibles rétrogradations en L1

Jean-Marc Mickeler © Icon Sport

Jean-Marc Mickeler, patron de la DNCG, n’exclut pas des sanctions administratives et dresse un bilan alarmant du football français avec un déficit de 1,3 milliard d’euros.

À la veille du début des auditions des clubs professionnels, le président de la Direction nationale du contrôle de gestion a livré un constat sans appel dans Ouest-France. « Il n’est pas exclu qu’on ait des rétrogradations en Ligue 1 », a-t-il prévenu, annonçant une session 2025 sans complaisance.

Les chiffres qu’il avance glacent le sang : un déficit de « l’ordre de 1,2, 1,3 milliard d’euros, avant cession de joueurs, rien que pour cette saison 2024-2025 ». Une situation qu’il qualifie de « grave » pour une industrie ayant subi « beaucoup de chocs successifs ».

Mediapro, le péché originel

Contrairement aux idées reçues, Mickeler ne désigne pas DAZN comme le responsable principal de la crise : « C’est malheureusement la goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase pour certains. »

Le véritable mal remonte selon lui à 2018 et à l’annonce du contrat Mediapro : « Entre juin 2018 et le début de la saison 2020-2021, la masse salariale des clubs français a augmenté de 400 millions d’euros. Cela nous paraît quand même assez étrange de dépenser de l’argent que vous n’avez pas encore. »

Une anticipation que le patron de la DNCG considère comme « le point de départ de la situation actuelle ». Sa comparaison est cinglante : « Dans n’importe quel secteur, si un patron présente à son conseil d’administration un déficit d’exploitation de 1,3 milliard d’euros, il ne serait même plus là le lendemain. »

Mickeler a donc appelé les propriétaires à faire de la baisse de leur masse salariale « une priorité absolue » et confirmé qu’il n’y aurait « aucune indulgence » de la part de la commission lors des auditions qui se dérouleront jusqu’au 27 juin.

A noter que Jean-Marc Mickeler serait lui-même remis en cause par certains clubs. Des plaintes pourraient être déposées contre lui pour « défaut de conseil ».  

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