Entre droits TV incertains et sponsoring qatari hypothétique, les clubs de Ligue 1 naviguent à vue pour établir leurs budgets prévisionnels.
Les écuries de Ligue 1 ont transmis hier leurs budgets prévisionnels à la DNCG sans connaître le montant de leurs futures recettes télévisuelles.
Un exercice particulièrement complexe cette année avec le départ acté de DAZN, qui versait 325 millions d’euros pour diffuser huit matches sur neuf. Jean-Marc Mickeler, directeur de la DNCG, a conseillé aux clubs de ne comptabiliser que les revenus certains dans leurs prévisions.
Résultat : les droits TV se limitent actuellement à 40 millions d’euros de beIN pour la L2, 78,5 millions pour le dernier match de L1 (accord également incertain), et environ 130 millions de droits internationaux réservés aux dix clubs européens.
Le mystère du sponsoring qatari
Autre source d’inquiétude : le versement des 20 millions d’euros de sponsoring qatari, soit 730 000 euros par club de L1. Vincent Labrune s’est engagé à régler cette somme avant le 30 mai, mais les dirigeants cherchent encore des réponses auprès de LFP Media et de la société intermédiaire Pitch. La plupart des clubs ont intégré cette recette hypothétique dans leurs comptes sans garantie de la percevoir réellement.
Ces incertitudes s’ajoutent aux critiques grandissantes contre l’inamovible Jean-Marc Mickeler. Plusieurs dirigeants remettent en question ses méthodes et envisagent même des poursuites judiciaires pour défaut de conseil.
Les auditions débuteront mardi prochain dans ce climat tendu.