Pour Larqué, les présidents de clubs sont à la merci d’Al-Khelaïfi

Nasser Al-Khelaïfi © Icon Sport

Jean-Michel Larqué n’a pas mâché ses mots à l’égard de Nasser Al-Khelaïfi. L’ancien capitaine des Verts dénonce un climat différent de celui instauré par les autres patrons du football français qu’il a connus.

Au micro de RMC Sport, Jean-Michel Larqué a rebondi sur les propos de Véronique Rabiot concernant le PSG, dont tout le monde aurait peur. Le consultant n’est pas étonné, mais il voit une différence avec les autres grandes périodes d’hégémonie : « Ce n’est pas nouveau. Chaque fois qu’un club a dominé le championnat de France, son président était le patron du football français. Que ce soit Roger Rocher il y a 50 ans (avec l’ASSE), Bernard Tapie quand il dominait le championnat (avec l’OM), Jean-Michel Aulas avec l’Olympique Lyonnais et aujourd’hui le Paris Saint-Germain, chaque fois, il (Nasser Al-Khelaïfi) a une place prépondérante. La différence, c’est qu’en plus d’être dominateur sur le plan sportif, il tient tout le monde par le portefeuille. C’est ça, la différence ! »

« Ce sont des façons de procéder inadmissibles »
Outre sa capacité à réaliser de gros transferts, Nasser Al-Khelaïfi est le patron de beIN Sports, qui finance directement les clubs via les droits TV : « Tout le monde était déjà prêt à aller sous le tapis, mais dès qu’il y a ‘John, John’ et ‘Jean-Pierre, je ne veux plus de ceci ou de cela’ (en référence à une visio houleuse entre dirigeants)… Honnêtement, je ne pense pas que les précédents présidents viraient leurs collègues comme il les vire, en disant qu’il ne veut plus avoir à leur parler ou à les voir », a-t-il poursuivi. Et de conclure : « Ce sont des façons de procéder inadmissibles. (…) Tu mets la pression de toutes les manières : sur des joueurs en fin de contrat, sur les présidents qui ne font pas amende honorable devant toi… »

Ce qui explique peut-être que peu de voix osent dénoncer les abus parisiens. Les insultes qui ont ciblé Adrien Rabiot en sont un nouvel exemple.

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