Rongier évoque sa relation difficile avec Sampaoli

Interviewé par Carré, Valentin Rongier s’est longuement livré sur son arrivée à l’OM et a détaillé sa relation avec certains entraîneurs, dont Jorge Sampaoli.

Valentin Rongier

Le capitaine de l’OM est notamment revenu sur son arrivée en tant que joker médical à la fin de l’été 2019, en raison de négociations compliquées avec le FC Nantes : « Il faut savoir qu’il y avait déjà des contacts avec Marseille depuis un an, mais Nantes ne voulait pas trop me lâcher. J’étais donc resté une année supplémentaire en demandant à ce que le club me laisse partir en cas de belle offre. Arrive donc cet été 2019 et il y a beaucoup de réflexion de mon côté. Évidemment, l’OM ne se refuse pas, mais il y a une différence énorme entre Nantes et Marseille. Finalement, je me suis donné le défi de me prouver à moi-même que je pouvais y arriver, mais les négociations ne se passent pas comme prévu et je signe en tant que joker médical. »

Après avoir démarré sous les ordres d’André Villas Boas, dont il garde de bons souvenirs, Valentin Rongier voit débarquer Jorge Sampaoli, avec qui les relations sont plus difficiles, comme il le concède à Carré : « Je n’avais pas de très bonnes relations avec lui. Enfin si, j’ai de bons rapports avec lui, mais c’est la première fois que j’ai la sensation qu’un coach ne m’estime pas trop. Je revenais d’une blessure au talon sur la fin de saison, donc je me disais : ‘s’il ne te fait pas jouer, c’est surement pour ça.’ On reprend et c’est encore la même chose. Le pire, c’est quand on faisait des exercices, il parlait des milieux de terrain et ne me citait jamais. Là, ça m’a fait tilt et je me suis dit que je ne pouvais pas laisser ça comme ça. J’ai sollicité un rendez-vous avec le coach et je lui ai dit que je n’avais aucun problème à ne pas être numéro 1, mais que je me sentais légitime à être dans la rotation. Il m’a dit que je courrais trop, que j’avais beaucoup d’énergie et que je courrais partout. Il m’a dit : ‘tu cours partout, ça brouille mon jeu’. Avec son jeu de possession, il voulait que tout le monde reste dans sa zone, qu’il n’y ait aucun décrochage. Après ça, j’ai fait une préparation de malade qui a conduit à ce que j’occupe ce fameux poste hybride de latéral-milieu droit. C’était le plus gros défi que j’ai réussi depuis le début de ma carrière. »

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