Civelli : « A Buenos Aires, tout le monde parle de foot partout, c’est pareil à Marseille »

Renato Civelli a fait le parallèle entre Marseille et l’Argentine. Il voit des similitudes, mais aussi quelques différences.

Renato Civelli

« Marseille, qui est une ville de foot, ressemble quand même à l’Argentine. On peut dire que le sud-est est la région de France qui a le plus de similitudes avec mon pays. Je ne connais pas bien le reste de l’Europe, mais on peut penser que Naples est dans le même cas, et que pas mal de villes portuaires aussi. Autre parallèle avec Marseille : chez nous, il y a très peu de gens issus des natifs et énormément d’immigrés. J’ai des origines italiennes, ma femme a des racines italiennes et croates… On trouve très peu de « vrais » Argentins. En revanche, on dit souvent en France que Marseille est une ville sale, mais si l’on compare avec l’Argentine, Marseille c’est la Suisse ! », a confié le défenseur dans les colonnes de La Provence.

« En Turquie, il y avait un côté dangereux »

S’il pense que les quotidiens sont différents, lorsque l’on est à Marseille ou en Argentine, il considère que « la ville, le climat, la ferveur » l’ont aidé à s’adapter plus rapidement : « Si le vrai parallèle, c’est le foot et la passion des gens pour leur club ? Oui c’est ça. Buenos Aires est beaucoup plus grand que Marseille,mais tu peux entrer dans n’importe quel magasin, tu entendras parler de foot. Aujourd’hui (interview réalisée lundi), je suis allé dans une salle de sport et il y avait les télés en boucle sur les chaînes de foot en continu. Ici, tout le monde parle de foot partout, et c’est pareil à Marseille. » Il a peut-être trouvé davantage de points communs entre la Turquie (il a joué à Bursaspor) et l’Argentine : « La Turquie, ça me ressemblait un peu plus parce qu’outre le côté passion du foot, il y avait un côté dangereux. En Argentine, c’était pareil. En Turquie, tu sentais que ça pouvait partir en c… à tout moment, vraiment. Je me souviens d’un match contre Galatasaray, où le public avait jeté une pierre de la taille de ma main à (Wesley) Sneijder (rires). À Marseille quand on parlait avec les supporters pendant les crises de résultats, on avait la sécurité avec nous. Chez nous, quand les barras bravas (des ultras argentins parfois très violents, NDLR) veulent te parler, et ça m’arrivait souvent à Banfield parce que j’étais capitaine, c’est du tête-à-tête. C’est autre chose. »

Pour rappel, Renato Civelli a disputé 63 matchs sous le maillot de l’OM, entre 2005 et 2009. Il a raccroché les crampons, à l’âge de 37 ans, il y a quelques semaines.

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