Lucas Hernandez : « Ce qu’a fait mon père est irréparable »

Lucas Hernandez (25 ans) s’est exprimé sur l’absence de son père, Jean-François Hernandez, lequel a abandonné sa famille en 2003, sans laisser d’adresse.

Lucas Hernandez

Le défenseur du Bayern Munich et de l’équipe de France a choisi de s’exprimer sur le poids lié à l’absence de son père dans Zone Interdite. Il a ensuite livré quelques mots à ce sujet au Parisien : « Tout le monde connaît le joueur de foot, beaucoup moins l’homme. J’ai éprouvé le besoin et l’envie de m’ouvrir un peu plus aux Français. De raconter mon histoire, la manière dont j’ai grandi, comment je me suis construit pour en être là où j’en suis aujourd’hui », a expliqué le natif de Marseille au quotidien.

« On doit tout à ma mère »

Il ne mâche pas ses mots à l’égard de son géniteur, lequel a défendu les couleurs de l’OM entre 1995 et 1998, et a quitté sa famille après avoir stoppé sa carrière, en 2003 : « Si le fait d’être papa a changé des choses ? Bien sûr. L’arrivée de Martin m’a permis de réaliser une chose toute simple. Le plus important dans ma vie, c’est mon fils. Je fais tout pour lui. Je n’ai jamais compris et je ne comprendrai jamais comment le mien a pu partir du jour au lendemain en nous abandonnant, ma mère, mon petit frère Théo et moi. Personne ne sait rien sur lui. Si un jour il revenait et émettait le désir de me voir, j’accepterais de le rencontrer. S’il veut me donner une explication et repartir ensuite aucun problème. Biologiquement, il est mon père, mais je ne le considérerai jamais comme tel. Ce qu’il a fait est irréparable. » Et d’ajouter : « Ma mère ? On lui doit tout. Elle a mis sa vie entre parenthèses pour s’occuper de nous. Ce qu’on est devenu, c’est grâce à elle. Avec Théo et ma maman, on ne fait qu’un. On est indissociable. Il y a aussi mes grands-parents maternels et mon oncle. Je n’ai pas une famille très nombreuse, mais des liens intenses et indéfectibles nous unissent. »

Comme son frère, Hernandez a pris une belle revanche sur la vie et sa combativité, sur les terrains, fait plaisir à voir.

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