Infantino l’admet, il faut revoir le fair-play financier

Gianni Infantino pense que le fair-play financier a joué un rôle important, ces dernières années. Il admet désormais qu’il faut revoir son règlement. Il avait participé à sa création, aux côtés de Michel Platini.

Gianni Infantino

Lors d’un entretien accordé à L’Équipe, par email, le patron de la FIFA s’est exprimé sur le projet de Super League. Il ne souhaite pas que les clubs frondeurs porteurs du projet de Super League soient punis : « Il faut aussi réfléchir aux conséquences d’éventuelles sanctions : en punissant par exemple un club, vous punissez aussi des joueurs, des entraîneurs, des fans qui n’y sont plus rien. » C’est à se demander pourquoi d’autres clubs ont-ils déjà été sanctionnés pour les fautes de leurs dirigeants…

« Il faut trouver le juste équilibre »

Il admet que le fair-play financier a joué un rôle important, ces dernières années : « Le règlement du fair-play financier n’était peut-être pas parfait, mais il était nécessaire et a produit de bons résultats. Il y a dix ans, le fair-play financier a sauvé le football des clubs en Europe. » N’a-t-il pas plutôt sauvé ceux qui avaient dépensé outre mesure et pris le pouvoir ? Il répond : « Il faut trouver le juste équilibre entre les mesures qui protègent face aux excès, tout en conservant un cadre attractif pour les investissements sains et solides. L’arrivée de nouveaux investisseurs qui souhaitent développer un club est évidemment bienvenue, mais il faut avoir des règles pour s’assurer que si un jour ils se désengagent, ils ne laissent pas derrière eux un champ de ruine. »

Le patron de la FIFA semble fidèle à sa ligne de conduite consistant à protéger la caste de « gros » clubs qui ont pris le bon virage au début des années 2000, et en particulier le Real Madrid, le Barça ou la Juventus. Rien ne paraît par ailleurs prévu pour bloquer ceux qui abusent vraiment, comme le PSG et Manchester City. Mal défendu, le football français est bien sûr le cadet de ses soucis.

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