Les critiques sur Longoria, Di Meco ne décolère pas

Eric Di Meco est agacé par les sorties des journalistes et entraîneurs français sur le président de l’OM, Pablo Longoria. Il pense que les concernés n’ont pas lu ses propos.

Pablo Longoria

« Les gens qui critiquent Longoria n’ont pas tout lu ses propos. Ils ont vu les phrases sorties de leur contexte. Moi, ce débat m’intéresse. Toute autocritique peut servir. Dans la vision de Longoria, il y a du vrai et du faux, il y a des choses intéressantes pour progresser. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas donner son avis sur le foot français parce qu’il est étranger et parce qu’il a 30 ans. Il donne sa vision, avec sa culture. On gagnerait à écouter, en France, ce qu’on dit de nous à l’étranger. Les Français donnent des leçons à la terre entière. Mais on ne fait pas les choses… À force, les étrangers passent devant nous. Outre la question des entraîneurs, c’est le sujet de la formation qui m’intéresse. Je trouve que Longoria n’a pas tort. La France a été un grand pays formateur. Beaucoup de pays ont piqué ce qu’on a fait. Sauf que maintenant, les autres sont en avance dans le jeu collectif, dans ce qu’un joueur apprend en termes de jeu dans un centre de formation. Et tout cela explique la crise actuelle. En France, le club cherche à vendre son jeune pour faire une plus-value. Et quand il part à l’étranger, le jeune doit finir sa formation de joueur d’équipe, car il a des lacunes. Mais au final, Longoria n’a rien dit de grave ! Il a même dit que la France avait de vrais talents », a encore déclaré l’ancien défenseur olympien au micro de RMC.

Du haut de leur fabuleux palmarès, Raymond Domenech, Antoine Kombouaré, Bruno Genesio, Hubert Fournier, ou encore Frédéric Antonetti s’en étaient pris au nouveau numéro un olympien. Ils n’avaient pas pris le temps de consulter son curriculum vitae. Ils s’étaient sentis menacés, comme si une interview pouvait mettre en péril le système de formation à la française et la crédibilité de ses entraîneurs. Comme si Longoria avait touché LE point sensible…

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