Super League : Perez refuse d’abandonner

Habitué à une certaine forme d’impunité, Florentino Perez refuse d’abandonner le projet de Super League. Il pense n’avoir peut-être pas su bien l’expliquer, mais maintient l’essentiel de son discours. Le projet est désormais « en attente ». Un personnage abject.

Florentino Perez

« Je suis triste. Nous travaillions sur ce projet depuis trois ans. Le format de la Ligue des champions est obsolète, vieux et n’a d’intérêt qu’à partir des quarts de finale. Avant, il n’a aucun intérêt. Ce format ne fonctionne pas et il nous est venu l’idée de faire un format dans lequel joueraient les équipes les plus importantes d’Europe. Nous avons regardé les chiffres et nous avons vu que nous pouvions en tirer beaucoup plus d’argent. Nous avons travaillé, passé beaucoup d’années sur ce projet et nous n’avons peut-être pas su bien l’expliquer », a-t-il déclaré au micro de la Cadena Ser.

« Il n’est pas possible que les grosses équipes perdent de l’argent et que les petites en gagnent… »

Et de poursuivre : « Il s’est passé quelque chose de compliqué. C’est difficile de l’expliquer, mais il y avait un club parmi les Anglais qui n’était pas très intéressé. Il a commencé à contaminer les autres. Un autre n’était plus convaincu. Ils ont signé un accord contraignant. Les 12 clubs avaient signé un contrat. Si aujourd’hui ils partent, c’est parce que l’UEFA met la pression. Nous aurions pu accueillir d’autres équipes, mais nous n’avons pas eu la chance de le proposer. Ce n’est pas possible que les grosses équipes perdent de l’argent et les petites en gagnent. » Et de conclure : « La vie change. De décennie en décennie, des générations apparaissent et demandent de nouvelles choses. Le football est spectaculaire, mais nous devons y faire attention. Nous devons proposer des matches compétitifs, qui soient vus sur de nouvelles plateformes. (…) L’argent vient des bons matches, où il y a de qualité. Il faut faire des matches comme les Federer-Nadal (en tennis) tous les mardis et mercredis. Des matches de très haut niveau sans exclure personne. (…) Le projet est en attente, il existe. »

Seul contre tous, acculé, le président merengue ne lâche rien. La vision oligarchique par excellence. Celle, écoeurante, qui a déjà détruit de nombreux clubs en Europe. Espérons de lourdes sanctions.

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