Longoria assimile l’OM au « Boca Juniors de l’Europe »

Pablo Longoria a conscience d’être arrivé dans une ville très singulière, il y a un an. Il n’hésite pas à la comparer à Buenos Aires et a adapté sa méthode aux caractéristiques locales. Lors d’un entretien, il a détaillé les raisons pour lesquelles il avait misé sur Jorge Sampaoli.

Pablo Longoria

« Le choix de faire signer Sampaoli ? En ce qui concerne la pure sensation marseillaise. Il est essentiel que tout spectateur qui se rend sur le terrain sente une identification. La décision passe par deux points : un point sentimental, car Sampaoli s’inscrit parfaitement dans la mentalité de la ville et du club, possédant des valeurs historiques ; et d’autre part avec une proposition de football que les gens d’ici réclament. Haute pression, pression agressive après la perte, essayer de garder la possession du ballon pour être une équipe capable de défendre dans des blocs hauts dans la plupart des actions… Ce modèle est beaucoup plus ancré dans la mentalité des fans que tout autre. Ce n’est pas du suprémacisme. Mais Marseille est une ville très passionnée et il vous faut une idée de jeu tout aussi passionnée », a expliqué le président de l’OM dans un entretien donné à El Pais.

« Revenir à l’essence même de la passion pour le football »

La passion de Marseille lui rappelle celle de Buenos Aires : « Quand je vais recruter un joueur, surtout s’il est sud-américain, je lui dis: « Vous venez jouer à Boca Juniors en Europe ». A Marseille, l’effort n’est pas négociable. Il existe trois villes très similaires dans le monde : d’une part Naples, de l’autre Buenos Aires et Montevideo. Naples pas tellement, car Marseille est une porte d’entrée pour les immigrés, une ville de travail et c’est un mélange de cultures. C’est pourquoi la comparaison de Boca est très bonne. »

Sampaoli a plusieurs missions : « D’une part pour créer une culture du travail. C’est une réussite, car Marseille n’est pas une ville sophistiquée. C’est une ville d’essence, authentique. Le projet que nous essayons de réaliser consiste à un retour à l’amateurisme, à l’essence même de la passion pour le football, à l’essence de s’amuser à jouer, et de penser que vous faites du football pour vos fans et que vous pouvez provoquer des émotions en gens. Et si nous allons tous dans la même direction, ces émotions sont un catalyseur pour que nous réussissions tous. La spéculation rationnelle est-elle importante ? Oui, mais les valeurs sont plus importantes : ce qui nous a fait tomber amoureux du football un jour. »

Nous avons eu un aperçu de ce qu’était capable d’apporter Jorge Sampaoli, en termes de spectacle, contre Montpellier (3-3). Espérons que les joueurs olympiens joueront le jeu à l’entraînement, au contraire de ce qu’a affirmé L’Equipe il y a quelques jours.

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