Camilleri ne s’interdit pas « la dissolution » de certains groupes

Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône, s’est exprimée sur les graves incidents survenus à la Commanderie, samedi. Elle n’exclut pas de dissoudre les associations qui auraient pris part aux débordements.

Commanderie

Interrogée par La Provence, la préfète a condamné les violences de samedi : « Je ne veux pas jouer au jeu des adjectifs, une chose est sûre : ces individus ne sont pas des supporters. Je suis arrivée récemment, par conséquent je n’ai pas le recul nécessaire, mais ceux qui l’ont me disent que c’est totalement inédit. On est vraiment passé à deux doigts de très graves difficultés », a-t-elle déclaré. Elle a affirmé qu’une trentaine de policiers était sur place, mais cela n’a pas été suffisant : « Les policiers ont rempli leur mission en empêchant que les manifestants n’entrent par la porte principale, mais évidemment, on ne peut pas sécuriser tout le périmètre immense de ce site, face à 300 individus déterminés qui s’en sont immédiatement pris aux forces de l’ordre. »

« Ces individus ont découpé la clôture »

Elle a enfin promis de lourdes sanctions : « Ceux contre lesquels on aura les charges nécessaires feront l’objet d’une interdiction administrative de stade. Pour ce faire, nous étudierons au cas par cas et nous nous appuierons sur la jurisprudence. Quant aux groupes, je ne m’interdis rien, toutes les options sont sur la table, même la dissolution suivant les responsabilités des uns et des autres. Il faut quand même se rendre compte que ces individus ont découpé la clôture, attaqué physiquement un joueur, volé des effets personnels aux joueurs et dégradé leurs véhicules, mais aussi pris du matériel de l’OM. »

Il paraît évident que cette histoire est loin d’être terminée.

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