Les explications d’un supporter

Un fan de l’OM a donné sa version des débordements survenus à la Commanderie, samedi, dans les colonnes de La Provence.

Stade Orange Vélodrome

Interrogé par le quotidien, ce fan a indiqué avoir décidé de partir « lorsque le mouvement prenait des proportions trop fortes ». Il ne voulait « pas faire n’importe quoi ». « On a suivi le mouvement. J’ai rarement vu autant de haine chez les gars. Beaucoup de supporters ont vraiment mal. J’ai vu dans leurs yeux de la peine, de la haine aussi. Plus on avançait vers La Commanderie, plus je sentais des mecs déterminés. Je ne dis pas que ce qui s’est passé est bien. Mais je crois que (Jacques-Henri) Eyraud ne comprend pas le ras-le-bol », a-t-il expliqué.

« Je demande le départ d’Eyraud, pas celui de McCourt »

Et de poursuivre : « Il croit que les supporters se trouvent sur Twitter ou sur internet. Il ne se rend pas compte que la situation actuelle de l’OM rend les gens malades. Pour beaucoup, ce n’est pas que du foot. Je ne le veux plus. Terminé ! Je demande son départ, pas celui de McCourt qui continue à mettre des sous. On veut quelqu’un de compétent, quelqu’un qui nous comprenne, qui ressemble à la ville. (Hier), on était venu pour le voir ainsi que certains joueurs. Eyraud était visé, ensuite (Dimitri) Payet et, dans une moindre mesure (Florian) Thauvin. Pas Alvaro (Gonzalez). Faire des banderoles, c’est bien, mais ça ne suffit pas. Quoi de mieux que d’aller à La Commanderie pour une opération coup de poing et faire bouger les choses ? On arrive à un point de non-retour, on en a marre d’être dénigré. On a envie de passion, de folie. Quelle est l’ambition de l’OM ? On n’entend plus Frank McCourt. » Il a également précisé : « Contrairement à ce qu’il pense, je ne me fais mener par personne et surtout pas (Mourad) Boudjellal que je n’aimerais pas voir devenir président de l’OM. Je fais ça par amour et passion pour mon club. »

Bizarrement, les années Louis-Dreyfus n’ont pas donné lieu à de tels excès de colère, après 2000, alors que la situation a été bien pire. C’est peu de dire que Jacques-Henri Eyraud a multiplié les « saucisses », ces derniers moi. Pour autant, il a aussi fait un gros nettoyage qui s’avérait plus que nécessaire. Espérons qu’il n’y ait pas de lien de cause à effet et que la crise sportive ne soit pas qu’un prétexte à ces violences, comme ce fut déjà le cas par le passé. Les associations ont en tout cas donné des cartouches à leurs adversaires et semblent risquer jusqu’à leur existence.

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