Vente OM, Boudjellal : « On n’est pas les mieux placés »

Mourad Boudjellal s’est de nouveau exprimé sur son envie de racheter l’OM. Il ne pense pas être le mieux positionné pour le faire, mais n’a pas l’intention de lâcher.

Mourad Boudjellal

« Aujourd’hui, c’est compliqué, car il y a un actionnaire qui, pour l’instant, apparemment, ne souhaite pas vendre. Moi, je me demande sincèrement comment ils font. J’ai envie d’avoir un respect profond, car c’est compliqué de tenir un club comme l’OM en ce moment avec les stades à huis clos, les droits télé dont on ne sait pas trop s’ils vont être versés ou pas, le partenariat qui ne peut pas être pratiqué dans le stade… Je sais qu’il y a du monde dessus, il n’y a pas que nous. Je pense même qu’on n’est pas les mieux placés », a-t-il expliqué à La Provence.

« La France doit être la réplique de Marseille »

Et il n’envisage pas de rendre les armes : « Le fait que ce soit très dur, ça m’excite beaucoup ! J’ai toujours une conviction : il n’y a que les combats qui ne sont pas menés qui sont perdus d’avance. Reconnaissez quand même que pour s’accrocher et s’avancer comme je l’ai fait, il faut avoir des couilles (sic) ! Et puis derrière, au-delà de l’OM ou de la difficulté, il y a deux choses qui me fascinent : la première, c’est que s’il y a bien un endroit où on peut régaler les gens, c’est l’OM, car ils vont vous le rendre au centuple. Et la deuxième, c’est la dimension sociétale qu’il y a dans cette ville. On est quand même dans un pays où il y a un problème entre les différentes « communautés ». Marseille est la seule ville où vous avez des « reubeus », des blacks, des Comoriens, des « feujs », des Arméniens etc., et où tous disent : « On est Marseillais ». Les mêmes, ailleurs, ne diront jamais « On est Français, Parisiens ou Lyonnais »! Marseille, c’est un pays, c’est une identité qui est très très forte. Cette identité me fascine et j’ai envie sociétalement de donner un exemple et de dire : « C’est ça, la France ». Et la France doit être la réplique de Marseille. C’est ce qui me plaît et j’ai aussi cette particularité d’être issu de la diversité et de revendiquer d’être français à 100 %. »

Pour rappel, Boudjellal a sorti il y a quelques jours un livre intitulé « J’en savais trop… ». Il y parle notamment des négociations entre Frank McCourt et le fonds d’investissement public saoudien piloté par Mohammed Ben Salmane.

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