Mediapro : Aulas ne veut pas céder à l’abattement

Jean-Michel Aulas n’entend pas se laisser décourager par la demande de négociations du groupe Mediapro, concernant les droits TV de la Ligue 1. Le président lyonnais y voit une occasion de réfléchir à ce qui est améliorable.

Jean-Michel Aulas

« En matière de droits TV, il faut se substituer à la tradition pour essayer d’innover. Il ne faut pas céder à l’abattement, mais au contraire montrer de la résistance et du courage. Je pense que pour le prochain appel d’offres, il faut instaurer un dépôt de 5 ou 10 % que doit verser le candidat, car cela permet d’avoir un peu de résilience. Alors que là, six semaines après le début, on vient nous voir pour nous dire qu’on ne peut pas être payés pour l’échéance du 17 octobre. Ce n’est pas sérieux. Je regrette et je suis en colère qu’on ne l’ait pas fait », a déclaré le patron rhodanien face aux médias (propos relayés par Olympique et Lyonnais).

« Il y a d’autres façons de se tourner vers la masse »

Il pense que d’autres solutions de diffusion sont possibles : « On voit qu’il y a d’autres façons de se tourner vers la masse, non plus avec des approches d’exclusivité, mais au contraire, d’avoir beaucoup d’utilisateurs. Et pour cela, il faut avoir une seule porte d’entrée. Il faut également avoir en termes de prix, des choses compatibles avec la diffusion de masse. Peut-être y a-t-il matière à réfléchir à un avenir pour le football français au niveau des droits télévisés qui soit en adéquation avec ce qu’attendent les supporteurs et ceux qui veulent consommer du sport. » Il assure enfin avoir confiance en la LFP pour régler ces soucis : « Je fais confiance à la nouvelle équipe dirigeante. Vincent arrive avec des idées nouvelles, dynamiques, mais surtout avec de solides connaissances du monde audiovisuel. On se concerte régulièrement, et je l’en remercie, car cela montre une nouvelle ouverture et j’en suis heureux. »

Jacques-Henri Eyraud, le président de l’OM, ne s’est pour l’instant pas exprimé sur la défection du groupe espagnol. Il est cette fois embarqué dans la même galère que son homologue lyonnais.

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