Anigo : « Ca me dépasse complètement »

José Anigo s’est exprimé sur la garde à vue dont il a été l’objet. Il assure que les faits reprochés ne sont pas fondés.

José Anigo

« Ça me dépasse complètement. Avec la pandémie de Covid et le confinement, je me suis retrouvé bloqué pendant trois mois à Marseille. Pendant cette période, j’ai croisé trois fois ces jeunes du quartier de La Capelette qui, pour certains, connaissaient mon fils Adrien et qui étaient copain avec lui. J’ai eu des discussions informelles avec eux et je me suis fait épingler là-dessus. Mais on a parlé de foot, de sport. Il n’y a rien d’illégal à ça », a déclaré l’ancien directeur sportif de l’OM lors d’un entretien accordé à L’Equipe. Il assure ne pas vouloir venger son fils : « Ce que l’on me reproche est à des années-lumière de ce que je veux faire de ma vie aujourd’hui ! Quoi qu’il se passe, rien ne me ramènera mon fils. J’avais tourné cette page de mon fils. Mais je ne peux pas m’exprimer sur les détails de cette affaire. »

« Je préfère crever par terre que d’accepter ça »

Et de poursuivre : « J’ai répondu à la convocation de la police. Je n’ai pas pris la fuite. Mais je ne m’attendais pas complètement à ça. Quand j’ai entendu ce que l’on me reprochait, j’ai accusé le coup, oui. Je me suis écroulé, car ce que l’on me reproche est surréaliste. Je vais continuer à nier les faits, car personne ne me fera avaler ce qui n’est pas vrai. Je suis certain que je n’ai rien fait. Je préfère crever par terre que d’accepter ça. (…) Ce sera peut-être le dernier combat de ma vie, mais je vais le mener jusqu’au bout. J’essaye de me défendre avec toute la force que j’ai. Les gens ne savent pas à quel point je suis un bagarreur. Je subis, à nouveau, un certain déchaînement médiatique qui fait plus de mal à mon entourage qu’à moi. Dans un précédent dossier judiciaire dans lequel une enquête a été menée sur des soupçons de versement de rétrocommissions sur des transferts de joueurs de l’OM à des membres du grand banditisme (voir encadré), on m’a accusé de tous les maux et de mes liens avec des personnes appartenant à ce qu’on appelle le « milieu ». Au final, cette enquête semble s’acheminer vers un non-lieu. Aujourd’hui, avec cette nouvelle affaire, c’est bis repetita. C’est un deuxième combat qui commence. À la fin, on fera les comptes. Ce qui me fait le plus mal, c’est d’avoir à subir un procès avant l’heure. Ça, c’est une horreur absolue. »

Pour rappel, Anigo est poursuivi pour des faits d’ « association de malfaiteurs en vue d’extorsion et de crime ».

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