Durand : « Comme il s’agit du PSG, je suis un peu moins supporter »

Jean-Philippe Durand va regarder la finale de la Ligue des Champions entre le PSG et le Bayern Munich. Il admet néanmoins ne pas être vraiment derrière les Parisiens.

Jean-Philippe Durand

L’ancien milieu de terrain et responsable de la cellule de recrutement de l’OM va regarder la rencontre, mais ne sera pas « supporter » du club parisien : « Comme je l’aborde ? En téléspectateur très attentif. Ce sera une belle finale, avec deux belles équipes. Je suis surtout intéressé par l’aspect technique, le dénouement du match. Chacune des deux équipes a des atouts et des possibilités de gagner. Maintenant, le fait qu’il y ait Paris induit un sentiment partagé. Pour le football français, il est toujours mieux qu’un club français aille loin en coupe d’Europe, gagne ses matches, et le parcours de Lyon a apporté aussi des points. Le foot français en a besoin pour se développer, être mieux classé à l’indice UEFA et avoir plus de places en coupes d’Europe, ce qui, à un moment donné, servira à tout le monde. Donc, de ce côté-là, je suis derrière l’équipe française. Mais comme il s’agit du PSG, je suis un peu moins supporter… »

« Le PSG n’a pas cette unité, cette antériorité »

Il ne se sent en revanche pas menacé par l’idée que le club parisien puisse remporter la C1 : « Nous l’avons gagné en 1993. Il est dans le cours de l’histoire qu’un jour une autre équipe française gagne la Ligue des Champions, le PSG ou une autre. Si ça doit arriver, ça arrivera, cette année ou une autre. Mais comme on le dit à Marseille, le slogan « A jamais les premiers » sera toujours de mise et il faut pouvoir accepter que d’autres clubs qui ont des moyens et la possibilité de gagner, la gagnent. Paris ou un autre rival de l’OM. C’est le cours de la vie sportive. Quand un athlète bat le record du 100m, on se dit « jamais personne ne fera mieux » et puis un jour, un mec va un peu plus vite et le record est battu. » Il considère enfin que le Bayern est favori : « Le PSG n’a pas cette unité, cette antériorité dans le club qui le rend puissant et sécurise les joueurs dans les moments difficiles. Paris n’en est pas encore là. Il le sera peut-être un jour, mais pas encore. »

Pour rappel, le Qatar a investi 1,3 milliard d’euros dans les transferts, depuis 2011, et certainement autant pour équilibrer le budget.

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