Riolo pense qu’Eyraud a été plus fort qu’Aulas

Daniel Riolo estime que Jacques-Henri Eyraud a remporté la bataille des lobbies face à Jean-Michel Aulas, concernant l’arrêt de la Ligue 1.

Jacques-Henri Eyraud et Jean-Michel Aulas

« Le foot est devenu pour le gouvernement un outil de communication. En France, il y a une relation amour – haine avec le football. En aucun cas il a été envisagé que le football puisse reprendre en même temps que les autres activités professionnelles. D’ailleurs, dans le discours d’Édouard Philippe le 28 avril, le foot était le seul sport nommé avec un ton grave. Le week-end d’avant, tout le monde a travaillé à la Ligue, avec un protocole sanitaire et un scénario de reprise au 17 juin. Mais tout a basculé à cause de plusieurs personnes. D’abord avec l’intervention de l’UNFP et de Sylvain Kastendeuch, car selon eux, les joueurs ne voulaient pas reprendre. Ensuite, le président du Paris FC, Pierre Ferracci, est intervenu. Il a parlé de foot à Macron, car ils sont très proches. Il lui a dit qu’une reprise du foot serait une erreur politique », a déclaré le journaliste sur les ondes de RMC.

« C’est Marseille qui a gagné cette guéguerre politique face à Lyon »

Il considère que l’OM a bien été aidé par certains de ses fans présents dans les hautes sphères politiques : « Donc voilà comment s’est décidé l’arrêt de la L1. Et là, la dernière déclaration du Premier ministre, c’est un peu la fin du combat de lobbies entre l’OM et l’OL. Et c’est Marseille qui a gagné cette guéguerre politique face à Lyon. L’OM a des supporters bien placés autour du pouvoir, d’abord le président lui-même, mais aussi des députés, ou le mari de la ministre des Sports… Aulas a tout fait jusqu’au bout. Mais aucun président ne s’est exprimé. Beaucoup d’entre eux ont voulu se payer Aulas. Mais l’intérêt collectif du football, ça aurait été d’attendre, de réétudier le dossier, et de savoir si oui ou non le foot pouvait reprendre. C’est le désordre de la décision qu’il faut dénoncer. Les gens n’ont pensé qu’à leur tronche… Quillot et Boy de la Tour sont les seuls qui ont travaillé dans l’intérêt du foot français dans cette histoire », a-t-il poursuivi.

On peut aussi penser qu’Aulas s’est tiré une balle dans le pied en multipliant les changements de position. L’ex-« patron » du football français paraît avoir bien perdu en influence, ces dernières saisons.

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