Aulas est très remonté et le fait savoir

Jean-Michel Aulas se considère lésé par la décision de la LFP d’arrêter la Ligue 1 et de figer les classements. Il envisage de déposer un recours.

Jean-Michel Aulas

« Nous contestons trois points, a détaillé le président lyonnais à l’AFP. L’arrêt du Championnat décidé par la LFP sur un certain nombre d’informations qui ne sont pas des décrets d’État, avec notamment les dernières déclarations de la ministre (Roxana Maracineanu) sur le fait de pouvoir jouer à huis clos et devant moins de 5 000 personnes. Nous trouvons que la Ligue s’est précipitée pour l’arrêt des championnats. Nous avions imaginé un certain nombre de scénarios autres, avec des play-offs qui auraient pu intéresser un certain nombre de diffuseurs. » À ce sujet, il est bon de rappeler que Canal+ aurait dénoncé le contrat qui le lie à la LFP afin de mettre un terme à cette idée de Jean-Michel Aulas.

« Dans les dix dernières années… »

Et de poursuivre avec ce qui ressemble à la meilleure foi du monde : « Nous contestons aussi le choix de la Ligue de retenir ce critère de classement choisi par la FFF qui n’attribuait pas de titre de champion (dans le cas des championnats amateurs). On voit que ce classement n’est pas logique. Je ne veux pas attaquer un club plus qu’un autre, mais Nice (5e) a plus joué que nous à domicile et n’a affronté qu’une fois le PSG et Lyon deux. Ce n’est pas une décision sans conséquence, comme pour les amateurs. Il y a des enjeux considérables. Dans les dix dernières années, l’OL a comblé au moins trois fois son retard sur le deuxième alors qu’il avait plus de dix points de retard. C’est une perte de chance très importante, valorisée. On va la réclamer sous forme de dommages et intérêts, qui se chiffrent en plusieurs dizaines de millions d’euros. »

À entendre le patron rhodanien, on serait tenté de croire que l’équipe de Rudi Garcia était en passe d’obtenir un billet pour la Ligue des Champions. Mais si elle avait été si forte que cela, Lyon aurait été positionné en haut du classement. On n’a en tout cas pas fini de l’entendre…

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