Les supporters de l’OM bien victimes d’un guet-apens

Au contraire de ce qu’a affirmé Céline Platel, les fans phocéens auraient bien été victimes d’un guet-apens par les Stéphanois, mercredi soir.

Geoffroy Guichard

Dans son édition du jour, L’Équipe relate les évènements qui ont précédé le match ASSE-OM (0-2). Le rapport de la police, qu’il a pu consulter, indique les faits suivants : « Lors de l’arrivée des bus de supporters marseillais aux abords du stade, un groupe de supporters stéphanois a tenté de s’en prendre au convoi. Repoussés avec emploi de lacrymogènes en nombre très important. Les supporters marseillais sont descendus du bus pour venir en découdre avec les Stéphanois. »

« Elle ne voulait pas mettre de l’huile sur le feu »

La situation a donc été bien différence de ce qu’a affirmé Céline Platel, la directrice du cabinet du préfet de la Loire, jeudi matin : « Elle ne voulait pas mettre de l’huile sur le feu en utilisant un mot fort… », a commenté un « observateur avisé » dans les colonnes du journal. Bizarrement, elle n’avait pas fait preuve de la même mesure avec les violences commises par les Marseillais. Selon une source policière, certains fans de l’OM ont dégoupillé, après l’attaque des Stéphanois : « Tous les supporters de l’OM auraient dû remonter dans leur car après les premières échauffourées pour rejoindre le parking visiteurs. Au lieu de ça, certains ont pété de la voirie et s’en sont pris aux forces de l’ordre, une fois que les premiers assaillants stéphanois étaient partis. »

« Ce sont des actes de hooliganisme »

La situation a ensuite dégénéré. Des fans marseillais se sont rendus à pied jusqu’au parking des visiteurs : « Il y a un échange nourri de jets de projectiles. (…) Le groupe de Marseillais s’en prend au bardage séparatif avec les supporters stéphanois. » Antoine Mordacq, chef de la DNLH (Division nationale de lutte contre le hooliganisme) a donné sa version et expliqué pourquoi les supporters olympiens ont été renvoyés à Marseille : « Ce qu’on a vu, ce sont des actes de hooliganisme. Avec l’unique volonté, de la part des supporters concernés, de s’affronter entre eux et d’affronter les forces de l’ordre. (…) Leur entrée (dans le stade) représentait un risque majeur. Et on pouvait craindre que les incidents soient encore plus importants pendant le match puis après, au moment de leur départ. »

Qu’elle soit stéphanoise ou marseillais, la violence constatée mercredi soir est inadmissible. Il paraît plus que temps d’agir pour faire en sorte que les familles puissent se rendre, sans risque, dans les stades de Ligue 1.

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