Racisme : Balotelli appelle les instances à agir

Mario Balotelli (29 ans) a pris la parole, quelques jours après les incidents racistes qui ont émaillé le match Hellas Vérone-Brescia (2-1). L’ancien buteur de l’OM refuse de rester les bras croisés face au gros problème de la Serie A.

Mario Balotelli

« Ce qui s’est passé dimanche, ce n’était pas beau, mais je n’accuse pas Vérone, ni la tribune de Vérone. J’ai accusé les quelques idiots qui ont fait ça, je les ai entendus. J’ai accusé ces trous du c*l et c’est tout, a lancé l’ancien buteur de l’OM au micro de Mediaset. Il n’y en avait pas que deux ou trois, parce que je les ai entendus depuis la pelouse. Je dis la vérité. Le stade de Vérone et leurs fans sont aussi sympas avec moi, avec leurs chambrages. Mais si tu veux distraire un joueur, tu peux le faire de plein de manières. Pas comme ça. Ce n’est pas bien. Les quelques fans qui l’ont fait sont des abrutis. Les chambrages racistes, ce n’est pas bien, ça ne l’a jamais été et ça ne le sera jamais. Ce ne sont que quelques idiots. »

« Il faut punir ceux qui sont coupables »

Balotelli veut changer les choses : « Je sais qu’on ne doit pas donner de l’attention à ces gens, mais on ne peut pas passer sous silence la gravité de ce qu’ils font. Si je ne réagis pas, rien ne se passe après. Tu peux m’appeler un idiot, ça ne me gêne pas, mais tu ne peux pas m’appeler n*gre. Ce n’est pas une simple erreur, c’est quelque chose de sérieux. J’ai arrêté de jouer parce que j’en ai eu marre. Je dis qu’il faut punir ceux qui sont coupables et pas toute la tribune, parce que c’est aussi la beauté du football (les tribunes, NDLR). Je n’ai jamais accusé toute la ville de Vérone, juste quelques idiots qui ont été responsables. Ma fille Pia a vu ça à la télévision et ça fait trois fois plus mal. Ça lui est déjà arrivé, mais tu ne peux pas t’en prendre à un gamin qui dit ces mots. Nous les adultes devons montrer l’exemple et montrer comment bien se comporter. Je ne dis pas que je suis différent des autres joueurs qui sont victimes des mêmes insultes, des mêmes bruits de singe, mais le problème c’est que je suis Italien et je veux revenir en sélection. Je peux accepter tout type d’insultes, mais pas celles qui sont racistes, je n’accepte pas ça », a-t-il ajouté.

Il paraît plus que temps que le gouvernement et la fédération italiens prennent le problème du racisme à bras le corps.

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