Eyraud va discuter avec Rami, aujourd’hui

Jacques-Henri Eyraud n’a pas pris de décision concernant Adil Rami (33 ans), qu’il va rencontrer ce mercredi.

Adil Rami

« Je respecte mes joueurs, je les côtoie tous les jours et je vois combien ils ont de la pression. Je suis très surpris de la couverture médiatique de cette procédure, qui décrète qu’Adil Rami est déjà parti. J’invite chacun à la prudence. Ce qui est sûr, pour moi : Adil Rami doit s’interroger, mais profondément, sur son statut, sur son métier de footballeur professionnel, sur ses droits et devoirs de joueur, de surcroît champion du monde. On va avoir une discussion avec Adil, très franche, très directe, comme à chaque fois, et je prendrai cette décision à l’issue de cette discussion. J’ai hâte de l’entendre, et d’avoir cet échange avec lui, qui aura lieu cette semaine (aujourd’hui) », a déclaré le président de l’OM dans L’Équipe.

« N’allez pas trop vite en besogne avec Rami »

Il est revenu sur le cas d’Henri Bedimo, également licencié : « Dans un contexte où la formation devient le coeur des projets sportifs. L’investissement que représentent les dépenses dans ce domaine est absolument stratégique. Et là, on a un joueur, dont j’apprends par la presse qu’il crée un projet de formation de jeunes talents avec un club concurrent (Montpellier) ! Dans n’importe quel autre secteur économique, ce genre de cas ferait plus qu’interpeller. Un joueur de mon effectif… J’ai jugé que ce cas nécessitait le recours à une démarche juridique. Chacun est libre de dire que c’était injuste ou injustifié. Les tribunaux trancheront. S’ils nous donnent tort, j’en assumerai la responsabilité, comme j’ai l’habitude de le faire. Je dis juste : n’allez pas trop vite en besogne (sur Rami). Un joueur et sa direction se rencontrent, mettent un certain nombre de sujets sur la table, discutent de l’avenir ensemble et vous verrez ce qu’il adviendra. »

Il se souvient malgré tout de ce qu’a apporté Rami, la saison précédente : « J’essaie de ne pas avoir la mémoire courte. Je n’oublie pas ce qu’Adil Rami a fait pour ce club lors de la saison 2017-2018, sa contribution à une année magique en termes de jeu et de performances. Un athlète de haut niveau peut avoir des périodes de moins bien. Mais c’est notre rôle de dirigeant de rappeler à l’ordre des joueurs quand nous estimons qu’ils ne font pas tout ce qui est nécessaire pour faire passer le football avant toute autre considération. Cette procédure n’a rien à voir avec les sujets conjugaux d’Adil Rami, elle a été déclenchée avant. »

Pour rappel, Rami n’a participé qu’à 21 rencontres, toutes compétitions confondues, la saison dernière. Il n’a jamais paru pleinement concentré sur son métier.

Un article lu 2290 fois