Eyraud : « Entrer dans ce cercle fermé de l’élite européenne »

Jacques-Henri Eyraud a donné des précisions sur l’accord trouvé entre Arema et l’OM, concernant l’exploitation du Stade Orange Vélodrome. Une très bonne nouvelle.

Jacques-Henri Eyraud

« Je crois que c’est un tournant pour notre projet. Si vous voyez la situation en Europe, c’est très simple : le top 15 européen est composé de clubs qui sont, soit propriétaires de leur stade, soit en assurent la gestion exclusive. Notre ambition est d’entrer dans ce cercle fermé de l’élite européenne. On sait que cela prendra du temps mais pour y arriver, il faut contrôler l’expérience d’un stade, il faut pouvoir améliorer la performance sportive à travers des équipements de top niveau. Il faut être capable aussi de générer des revenus autres que ceux qui sont générés les jours de match », a confié le président marseillais sur le site officiel du club.

« Améliorer l’expérience offerte à nos spectateurs »

L’accord porte sur une « sous-délégation » qui permettra à l’OM de « commercialiser tous les produits qui peuvent être imaginés autour de ce beau stade », « 365 jours par an ». Et, au contraire de certains de ses prédécesseurs, le patron olympien a beaucoup, beaucoup d’idées : « On va d’abord investir assez vite pour améliorer l’expérience offerte à nos spectateurs pendant les jours de match. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire d’abord travailler sur la pelouse. On doit être capable de l’améliorer de façon très significative. Ça veut dire changer le système de lumière qui n’est pas aux normes aujourd’hui, qui n’est pas suffisamment moderne et qui ne permet pas de faire des effets visuels que l’on peut trouver par ailleurs dans d’autres stades. Ça veut dire aussi changer la sonorisation de l’Orange Vélodrome qui là encore, n’est pas aux standards de qualité d’un grand club. On va changer ça. On va peut-être essayer de travailler aussi nos zones d’accueil et d’hospitalité pour à la fois être toujours en mesure d’offrir une expérience populaire, sociale qui est celle des virages, qui est très importante pour nous et que l’on ne veut absolument pas changer mais aussi être en mesure, dans un stade qui fait 67000 places, d’offrir des expériences peut-être plus sophistiquées et différentes en fonction des segments de nos clients. Et donc pouvoir travailler sur ces zones-là, pouvoir innover et créer des espaces modernes. C’est quelque chose que l’on va essayer de faire. Puis, il y a évidemment tout un plan d’action que l’on essaiera de mettre en place pour offrir des séminaires mais des séminaires OM dans un lieu magique ou unique. C’est quoi un séminaire OM ? On y travaille beaucoup depuis plusieurs semaines et je crois que l’on a des idées intéressantes à offrir aux entreprises de la région qui aiment si fortement leur club. »

Le projet du musée devrait également aboutir : « Le projet de musée et l’exploitation du stade sont deux choses imbriquées. On l’a vu, on est allé dans l’Europe entière, on a vu ce qui marchait et ce qui marchait moins et il est évident que se rendre dans un lieu comme un musée, ça n’a de sens que si vous êtes en mesure de visiter le stade. On va donc réunir effectivement ces deux expériences dans un lieu qui, je crois, sera emblématique et qui en tout cas sera dans mon esprit le plus beau lieu de ce type en France. Je crois que beaucoup de Marseillais attendent ça avec impatience. »

Eyraud a aussi indiqué que cela prendrait du temps. Après le protocole d’accord, il faut « signer des contrats beaucoup plus complexes, beaucoup plus volumineux », ce qui devrait prendre « plusieurs semaines, peut-être quelques mois ».

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