Tapie : « L’OM a fait son retour dans le coeur des gens »

Bernard Tapie a longuement commenté l’exploité réalisé par la bande à Garcia. L’ancien patron de l’OM estime que l’équipe phocéenne est de retour dans le coeur des Français.

Bernard Tapie

Le boss lutte contre la maladie. Le soutien indéfectible des fans marseillais l’a profondément touché : « Je vis avec beaucoup plus de recul ce qui touche à l’esprit, la réflexion, l’organisation de ma vie ou les nouvelles politiques, bonnes ou mauvaises. En revanche, la sensibilité est extrême pour tout ce qui touche le coeur : un compliment inattendu d’un copain me fait chialer. Et ce que je vis avec l’OM, en ce moment, m’aide dans des proportions incroyables », a-t-il expliqué à L’Équipe.

« À partir de là, rien ne sera décevant »

La qualification olympienne l’a empêché de dormir : « D’habitude, à 21 heures, je suis « mort » et je dors, même si les cachets m’aident. Mais hier soir (jeudi), je ne me suis pas endormi avant 1 heure du matin. Maintenant, il n’y a que du bon à attendre pour l’OM. Cette arrivée en finale est le mieux qu’on pouvait espérer, en voyant l’équipe et son parcours. À partir de là, rien ne sera décevant. Ma lecture de l’événement, c’est que le club a de nouveau grandi et a fait son retour dans le coeur des gens. (…) Tout est reparti et ne sera pas balayé par la finale, quel que soit le résultat, à condition de faire un grand match et ne pas en garder sous le pied. C’est la seule mission qu’on attend des joueurs. »

« Décontraction et concentration »

Selon lui, l’équipe « a donné envie à ceux qui l’aiment et s’identifient à elle de créer la communion. Et cette communion durera tant que le comportement de l’équipe sera celui qu’on a vu ». Le boss a également donné des conseils concernant la préparation de la finale : «  »L’expérience est une bougie qui n’éclaire que celui qui la porte », dit un dicton. Avant Bari, en 1991, on avait tellement d’envie que ç’a créé l’inverse de l’effet espéré. Avec deux phénomènes contradictoires : de la crispation et de la déconcentration. Alors qu’une rencontre de ce niveau doit créer de la décontraction et de la concentration, ce qu’on a réussi à faire en 1993. L’environnement doit refléter la recherche de ces deux vertus. »

Et de conclure : « Ils n’auront rien à perdre. » Âgé de 75 ans, le boss envisage de décaler une séance de chimio, afin d’assister à la rencontre OM-Atletico. Courage à lui et sa famille, dans son combat contre la maladie.

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