Eyraud s’interroge sur Aulas et la commission

Jacques-Henri Eyraud a lancé l’offensive, afin de dénoncer les attitudes de son homologue rhodanien, Jean-Michel Aulas. Il a tenté d’expliquer les décisions prises par la commission de discipline, mardi.

Jacques-Henri Eyraud

« Je ne peux l’expliquer que par la peur de juger avec courage une situation à quatre journées de la fin du championnat, où deux équipes sont au coude à coude pour la qualification à la Ligue des Champions, a confié le président de l’OM dans L’Equipe. Peut-être qu’on se dit : une telle décision qui mériterait, selon moi, de priver de la suite de la compétition des joueurs importants de Lyon, déséquilibrerait la régularité de cette compétition. Sauf que… C’est le monde à l’envers ! Aligner les sanctions entre Rami et Lopes et mettre les deux équipes sur le même pied pour ne pas risquer d’impacter la régularité de la compétition n’est pas le rôle de la commission. Cette régularité a déjà été impactée par le fait que la décision est intervenue trente-sept jours après le match. »

« J’appelle à une réforme profonde du fonctionnement de la LFP »

JHE met clairement en cause la commission de discipline : « La justice est censée juger le même fait de la même façon, qu’il se soit produit dans le VIIIe arrondissement de Marseille ou dans la cité des Micocouliers. Ensuite, je pense qu’il faut le faire dans un cadre et avec des professionnels en nombre plus restreint. J’ajoute que je n’ai pas eu l’honneur d’être présenté, je suis incapable de vous dire les noms des membres de la commission et ce qu’a été leur passé ou leur présent professionnels. Sauf un médecin légiste qui a eu une intervention étonnante. (…) Je n’appelle pas à la dissolution de la commission de discipline, ni au siège de la Ligue ! J’appelle à une réforme profonde du fonctionnement de la LFP, à la poursuite de la professionnalisation de l’arbitrage, à des changements qui vont faire basculer le football pro français dans une autre dimension. Et qui ne va pas se satisfaire de ce qu’on peut appeler une saison de transgressions. Un joueur lyonnais touche un arbitre : pas de sanction. Un joueur lyonnais qui met la main au visage d’un juge de touche : pas de sanction. Et maintenant un joueur lyonnais qui frappe un intendant au visage : trois matchs. On ne peut plus accepter ça. Je suis très satisfait que la vidéo ait été votée à l’unanimité du conseil d’administration. Parce que j’étais un peu inquiet, pour tout vous dire, d’entendre dans les heures précédant le vote que Jean-Michel soulignait la prudence des Anglais, qui attendaient un an de plus pour l’instaurer. »

Et de conclure : « Un problème avec Lyon ? Il y a une attitude, un comportement, une agressivité, il y a des provocations. À la suite de notre intervention en séance, on a été menacés par Lyon de procédures judiciaires, y compris pénales, ce que j’ai trouvé étonnant. (…) Je ne sais pas si la qualification a été prononcée, ça n’a pas été dirigé vers moi, mais vers notre secrétaire général et notre avocat. J’ai trouvé ces méthodes curieuses, et je n’aime pas quand Jean-Michel devient « Don Giovanni Michele ». (…) Je ne suis pas celui qui compte vaincre au mépris de ses valeurs. Si je termine quatrième, j’aurai vécu une saison incroyablement forte et stimulante. »

Les paroles ont fait mouche : sur son compte Twitter, JMA a déjà retweeté tous les messages de supporters lyonnais qui lui étaient favorables…

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