Aulas : « Le PSG ? Il peut y avoir des surprises… »

Jean-Michel Aulas a commenté la situation de la Ligue 1. Le président lyonnais, agaçant au possible quand il commente l’arbitrage, dresse une analyse intéressante de la compétition française. Il dénonce notamment l’attitude des dirigeants parisiens, à qui il prédit de mauvaises surprises. Il s’attaque également à Monaco, lequel bénéficie d’énormes avantages fiscaux.

Jean-Michel Aulas

« Ces États tout-puissants, qu’ils soient qataris, émiratis ou autres, qui compromettent un équilibre fragile. Ils provoquent la dérégulation du marché, l’inflation des salaires et des transferts. À l’UEFA, il y a une vraie prise de conscience, et la mise en place de la nouvelle règle « d’équilibre compétitif » dans le cadre du fair-play financier est une vraie bonne réponse, a-t-il expliqué dans les colonnes du Monde. Elle va mettre en lumière les clubs qui ont des bases de fonctionnement saines et d’autres qui ont mis en place des systèmes qui n’ont rien à voir avec le sport et le foot. C’est bien pour cela qu’à moyen terme, le modèle parisien ou celui de Manchester City ne pourront pas persister. (…) Il peut y avoir des surprises et des sanctions en fin de saison. L’UEFA prend la main. « L’équilibre compétitif » sera appliqué en juillet. Désormais, un club de foot doit dépenser ce qu’il génère et des limites sont fixées. La dérégulation doit être contrôlée. Et ceux qui ne respectent pas les règles, sanctionnés. »

« Je mets également à part Monaco »

Le Lyonnais s’est également exprimé sur la lutte pour les premières places : « Non, car nous ne pouvons pas encore concurrencer le PSG tant que nous ne jouons pas avec les mêmes armes. Je mets également à part Monaco, qui bénéficie d’avantages fiscaux. Par contre, nous pourrons lutter avec le Bordeaux new-look, financé par un fonds américain, et l’OM de [l’Américain Franck] McCourt. Des concurrents loyaux et forts qui jouent avec les mêmes règles que les nôtres. »

Outre Paris, qui semble proche de se faire épingler par l’UEFA et risque bien de devoir vendre, d’ici fin juin, la situation monégasque interpelle. Pour 2016-2017, le club de la principauté affiche une masse salariale aberrante de 98,8 millions d’euros. Est-il admissible qu’il ne paye pas les mêmes taxes que ses concurrents ? Comme Aulas, il semble temps pour les dirigeants de l’OM de défendre les intérêts olympiens.

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