Modeste M’Bami, le récit de sa métamorphose

Arrivé à Marseille à l’été 2006, Modeste M’Bami a connu une première saison difficile, ne parvenant pas à s’imposer dans un système qui faisait la part belle aux attaquants. Son niveau globalement décevant ne reflétait alors pas les réelles possibilités du joueur, étincelant au début de sa carrière avec Sedan et souvent convaincant avec le […]

Arrivé à Marseille à l’été 2006, Modeste M’Bami a connu une première saison difficile, ne parvenant pas à s’imposer dans un système qui faisait la part belle aux attaquants. Son niveau globalement décevant ne reflétait alors pas les réelles possibilités du joueur, étincelant au début de sa carrière avec Sedan et souvent convaincant avec le Paris Saint-Germain. Mais la donne a changé : M’Bami est, en 2008, indispensable à l’Olympique de Marseille. La Provence, qui explique en prélude que le joueur s’astreint à un mode de vie draconien pour être au top, en se levant tous les matins à 5 heures pour aller courrir dans Aix-en-Provence avant l’entrainement, a interrogé le Camerounais sur sa métamorphose. Ou plus certainement sur son retour à un niveau qu’il n’aurait jamais du quitter.

Il commence par expliquer son état d’esprit, qui n’a jamais été négatif, lorsqu’il était sur le banc : « j’ai toujours beaucoup travaillé. Je m’imposais des séances personnalisées. Car lorsque tu joues moins tu es en moins bonne condition physique. J’avais peur que si on fasse appel à moi je manque de rythme. J’ai donc tout mis en oeuvre pour rester à un niveau de forme très correct ». M’Bami revient de loin mais loue l’apport de Eric Gerets dans ses performances. « Le coach me connaissait déjà. En 2005-2006, j’ai failli partir à Galatasaray lorsqu’il dirigeait cette équipe. Il n’a jamais nié mes qualités et me pousse toujours à me dépasser. Il est particulièrement exigeant avec moi à l’entrainement » déclare Modeste.

« J’ai gagné en assurance » dit-il, comme pour mieux justifier ce retour tonitruant. « J’ai besoin de me retrouver dans cette situation. Je suis considéré comme un joueur important du dispositif, comme je l’étais au PSG. J’ai besoin de ça pour être en confiance. Je me concentre uniquement sur le jeu » avoue l’international camerounais. Avant de poursuivre : « je suis libéré et ça me donne la sûreté nécessaire pour réaliser des gestes difficiles. Mais pour redevenir un joueur clé, j’ai du démontrer que j’en avais le potentiel. L’entraineur n’est pas là pour aligner les joueurs qui ne le méritent pas. J’ai du prouver, me battre ».

Un état d’esprit payant qui en fait un des éléments clés de la fin de saison de l’OM : « on a tout donné pour accrocher cette troisième place. On ne vas pas lâcher maintenant. On va s’accrocher ». Une phrase qui caractérise très bien aussi le personnage, qui a vécu des moments complexes pour revenir au top. Un vrai exemple.

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