Aulas : « Que va faire l’OM avec 60 ou 70 ME de déficit ? »

Le club de Jean-Michel Aulas accumule les déficits depuis dix ans et se raccroche aux ventes de joueurs pour équilibrer ses comptes. Il assure néanmoins développer un modèle de gestion cohérent.

Jean-Michel Aulas, président de Lyon

Opéré du genou, le président lyonnais n’a pas mis longtemps à retrouver son hyperactivité. Il a répondu aux questions de L’Équipe et a commenté, comme il aime le faire, les affaires de ses concurrents. La lutte pour le podium fait rage, en Ligue 1 : « On a deux solutions : on fait la course à l’échalote avec les autres et on va se retrouver dans le mur. Je ne veux pas tenter de gagner pour mettre la clé sous la porte demain matin. Paris a été mis sous contrôle de l’UEFA, l’OM va l’être et Monaco l’a été », a-t-il expliqué au quotidien.

« Ça fait 2 ans que nous faisons des bénéfices »

La participation à la Ligue des Champions est cruciale pour les comptes des Lyonnais, comme elle le sera bientôt pour les Phocéens : « Il y a un moment où un couac pourra survenir, mais on a des épaules solides. On a formé des joueurs de grande qualité et, si on n’est pas en Ligue des Champions, j’aurai la ressource, même le coeur à l’envers, de vendre pour le pas tomber. Ça fait deux ans de rang que nous faisons des bénéfices. Si on n’est pas en Coupe d’Europe, on a donc un levier. Que va faire Marseille avec 60 ou 70 millions d’euros de déficit ? Le modèle de Ceferin est celui qu’on a conçu. Vous verrez… », a lancé le « grand visionnaire » dans les colonnes du journal.

La réalité, c’est que les règles du fair-play financier paraissent vraiment avoir été établies pour figer la situation et préserver les intérêts des clubs dominants. L’OM dispose néanmoins d’un plan de route très précis et, fort de sa popularité, va tenter de rattraper son retard, ces prochaines saisons. Le « modèle » lyonnais repose sur la réussite de son centre de formation : il arrivera certainement une génération qui ne sera pas à la hauteur, comme ce fut le cas à Nantes ou Auxerre. N’en déplaise à certains journalistes très indulgents, sans C1, il ne pourra pas longtemps assumer ses sempiternelles erreurs de recrutement.

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