PSG-OM : le ministère explique l’interdiction de déplacement des fans

Les supporters de l’OM ont été interdits de déplacement au Parc des Princes, pour le premier des deux matchs face au PSG. Antoine Mordac, responsable de la lutte anti-hooligan au ministère de l’Intérieur, a expliqué pourquoi.

Supporters de l'OM

« Dans ces deux matchs (avec Lyon-ASSE, Ndlr), on a été confronté sur les matchs aller à un certain nombre de problèmes, à des violences, et c’est sur cette base-là, sur la base aussi de supporters qui peuvent être violents sur ces matchs retour, qu’il a été décidé par le ministère de l’Intérieur d’interdire le déplacement des Marseillais à Paris aujourd’hui et le déplacement des Stéphanois à Lyon », a-t-il expliqué à RTL.

Il assure que la volonté n’est pas d’empêcher le supporteurisme. Les décisions s’appuient sur les dérapages qui ont eu lieu : « Dans l’absolu il serait souhaitable que les supporters visiteurs puissent se déplacer librement. Malheureusement, sur des affiches très particulières, on est obligé de prendre des mesures de fermeté. On se base sur des faits objectifs qui nous amènent à prendre des mesures de sécurité pour que le match puisse se dérouler dans de bonnes conditions, et pour la sécurité aussi des autres spectateurs. »

« C’est aux clubs d’assumer une sécurité plus forte »

Antoine Mordac souhaite instaurer un dialogue plus étroit avec les associations de supporters et place les clubs devant leurs responsabilités : « On souhaite que les groupes de supporters puissent avoir voix au chapitre de manière à être responsabilisés dans le cadre de leurs déplacements. On est en train de développer la concertation, l’anticipation des matchs à risques. C’est aux clubs aussi d’assumer une sécurité peut-être plus forte dans les stades. Lorsque chaque acteur aura pris ses responsabilités, j’ose espérer que les déplacements seront plus nombreux, mieux encadrés et plus faciles à organiser, avec des groupes de supporters qui acceptent aussi de tenir leurs engagements. »

Difficile de faire la part des choses entre certains ultras un tantinet de mauvaise foi, alors que les incidents se multiplient, et des autorités qui paraissent plus qu’abuser de la situation.

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