Trésor : « Les séries sont faites pour prendre fin un jour »

Dans les colonnes de La Provence, Marius Trésor s’est remémoré la dernière victoire de l’OM, sur le terrain de Bordeaux (1er octobre 1977, Ndlr).

Bordeaux Matmut

« Le plus drôle, c’est qu’à l’époque, nous étions loin de nous douter que l’on parlerait encore de ce match quarante ans plus tard, a-t-il expliqué. Nous traversions une belle période après un début de saison difficile, rappelle Marius Trésor. Avec Skoblar manager et Markovic entraîneur, nous étions peu à peu passés en tête, pour être champions d’automne ; mais, malheureusement, nous nous étions un peu écroulés en fin de saison. En 1977, gagner à Bordeaux, c’était un succès un peu quelconque ; ce n’est qu’avec l’arrivée de Bernard Tapie à la tête de l’OM en 1986 qu’est née la grande rivalité entre les Girondins et l’OM parce que Bordeaux avait été deux fois champion. En 1977, c’est Gigi (Giresse) qui avait ouvert le score, puis Berdoll et Victor Zvunka avaient marqué pour nous, parce qu’à l’époque, les défenseurs centraux pouvaient aussi monter et marquer un but. »

L’ancien défenseur peine à comprendre la série qui a suivi : « C’est tout à fait inexplicable. Parce que l’OM est parfois venu à Bordeaux avec des équipes exceptionnelles, des joueurs de très grand talent et aurait dû gagner. Mais ça n’est pas arrivé… » Il s’attend à ce qu’elle ne dure pas éternellement : « On sait bien que les séries sont faites pour prendre fin un jour, mais dans ce cas, ça ferait tâche d’être de la première équipe bordelaise (depuis 1977-1978) à perdre contre l’OM. Les joueurs vont donc aller chercher dans cet événement historique une nouvelle source de motivation que les supporters ne manqueront pas de remettre sur le tapis, car nous n’avons plus gagné depuis le match contre Guingamp fin septembre, après un bon début de saison. Cette venue de l’OM sera donc le moment de relever la tête », a-t-il ajouté.

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