McCourt : « Un projet nécessite du temps »

Dans les colonnes du JDD, Frank McCourt a défendu le nom de son projet, et donné des précisions sur le fonctionnement interne de l’OM.

McCourt

« Si nous n’avons aucune chance d’être champion un jour ? Je ne suis pas d’accord. Ce sont nos objectifs et ça le reste. La culture américaine peut parfois paraître trop directe, trop audacieuse, dans la manière de dire les choses. J’apprends, je m’adapte. Ensuite, un projet nécessite du temps. Peut-être est-ce un défaut de traduction si certains ont pensé que ça pouvait arriver en un an… (…) Si le nom est une erreur ? Non, c’est le but. Quand vos objectifs sont élevés, vous vous ouvrez à la critique. Si notre projet était baptisé « OM Europa League Project », de quoi parlerait-on ? Comme nous aurions atteint l’objectif, on dirait « bien joué ? Je ne crois pas », a déclaré l’Américain.

Le propriétaire du club olympien reste néanmoins à l’écoute des fans, lesquels demandent notamment la tête de Rudi Garcia : « Je suis à l’écoute. Je veux ce qu’ils veulent : un titre de champion. Mon rôle consiste à imaginer comment gagner. Et ma responsabilité est de rester concentré sur nos objectifs. De ne pas s’égarer en prenant des décisions stupides à court terme en réponse à des émotions ou à une défaite. On ne laissera jamais la frustration guider nos actes. Il y a toujours un moment où l’on ressent la tentation de tout bouleverser. Il ne faut pas y céder. Il faut regarder dans son ensemble les progrès réalisés au sein du club depuis qu’on l’a repris. Peut-on faire mieux ? On se bat pour cela. Il faut valoriser le travail des personnes qui ont permis ces progrès : Jacques-Henri [Eyraud], Andoni [Zubizarreta] et Rudi. C’est important, de temps en temps, de prendre un instant pour dire : « Messieurs, vous faites du bon boulot. » »

Il reste derrière les hommes qu’il a choisis : « J’ai une grande confiance en chacun d’eux mais encore plus dans leur trio. La réussite est impossible sans une entente parfaite. Nous avançons dans la même direction. On se parle, on s’écoute. Nous sommes une équipe. Avec Jacques-Henri, nous sommes en contact quotidien. En fonction du sujet, je peux avoir Andoni ou d’autres dirigeants. Bien sûr, j’ai un vif intérêt pour le sportif et je partage mes idées avec eux. Mais mon rôle n’est pas d’entraîner, de détecter ou d’avoir la main sur les transferts. C’est d’impulser la stratégie et d’incarner le leadership. Pour cela, j’ai besoin de discuter, sans interférer. »

N’en déplaise à Christophe Dugarry ou Daniel Riolo, le projet McCourt ne peut pas être jugé après quelques mois.

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