Tapie : « On est chez nous et il y a un défi très fort »

Lors d’une interview accordée à La Provence, Bernard Tapie a donné son sentiment sur le match OM-PSG qui se disputera dimanche soir. Le boss estime que les Phocéens doivent jouer décomplexés et s’appuyer sur le soutien du public.

Bernard Tapie

« Ce sera difficile de gagner si tout se passe comme la logique du football l’indique. Quand vous voulez savoir objectivement qui est le favori, vous n’avez qu’à faire l’équipe idéale, en prenant un joueur d’un camp ou de l’autre pour chaque poste. Sur ce match-là, regardez combien il y aurait de Marseillais sur le terrain. Je mets le gardien, Steve Mandanda, et Dimitri Payet, car je pense que dans l’entrejeu, il n’a rien à envier aux Parisiens. Il peut éventuellement y en avoir un ou deux autres, mais dans tous les cas, ils sont minoritaires. Donc, sur le papier… En revanche, on est chez nous et il y a un défi très fort : les Olympiens n’ont rien à perdre et ont tellement à gagner s’ils font un score en leur faveur ! Si les joueurs sortent du terrain lessivés et ne mettent plus un pied devant l’autre, alors on peut se dire qu’un match reste un match », a-t-il estimé.

Il considère aussi que les supporters doivent jouer leur rôle : « Si le match se joue à huis clos, il est déjà plié… Ils peuvent avoir deux types de rôle : le premier, c’est d’influencer l’adversaire en le crispant. Mais là, il faut oublier, parce que les joueurs du PSG, aujourd’hui, ont assez d’expérience pour faire comme si de rien n’était. Vous pouvez les insulter, les traiter de ce que vous voulez, ça ne changera rien. Le second, c’est de donner l’énergie supplémentaire et le petit truc de plus aux Marseillais, pour qu’ils soient portés par les chants et les cris. C’est dans ce deuxième registre que les supporters peuvent avoir de l’influence. »

Il pense enfin que tous ses joueurs étaient déterminés, lors des Clasicos : « Tous ! Il n’y en a pas un seul qui ne l’avait pas. Je me rappelle avoir affiché l’article de leur entraîneur (Artur Jorge) qui avait dit dans la semaine : « On va leur marcher dessus. » J’avais mis cet article en très gros sur la porte du vestiaire. Vous voyez comme ils nous ont marché dessus… (rires) D’une manière ou d’une autre, on ne peut pas avoir une équipe, que ce soit sur le plan technique, tactique, mental ou physique, qui ne soit pas homogène. Le niveau général de l’équipe est essentiellement donné par son homogénéité. Si vous avez des attaquants remuants, et que les milieux ne le sont pas, ça ne sert à rien. Et quand la balle est perdue, tout le monde doit faire le même effort pour la récupérer coûte que coûte. »

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