Anigo : « Je retrouve la joie de vivre »

Dans les colonnes de L’Équipe, José Anigo a expliqué qu’il avait coupé tous les liens avec l’OM. Il a ouvertement évoqué l’affaire des transferts, dans laquelle il a été mis en examen pour complicité d’abus de biens sociaux.

Anigo

« Bien sûr. J’ai même pris mon portable et effacé quasiment tous les numéros. Je ne voulais plus de liens avec les mecs de l’OM, entre autres, je ne parle avec personne, je me suis coupé de tout, je recommence ma vie. Je me fiche de ce que fait l’OM, même si ça reste une belle partie de ma vie. À un moment, je ne savais même pas combien le club était au classement. Qu’il marche ou pas, ça ne m’apporte pas plus de bonheur », a expliqué l’ancien directeur sportif. Il reste néanmoins concerné par l’enquête sur les transferts de l’OM, dans laquelle il a été mis en examen : « Rien n’est fini, mais je ne sais pas quand le procès aura lieu. Je suis d’une sérénité incroyable car je n’ai jamais eu d’enrichissement personnel grâce au foot. Ce sera facile à prouver et pour les autres aussi. Aujourd’hui, je ne veux plus entendre parler de l’OM. J’ai vu que, pendant trois ans, nombre d’agents, de gens du milieu m’ont d’ailleurs oublié… Je n’avais plus d’utilité, j’espère qu’ils ont effacé mon numéro… Quand j’étais à l’OM, ils m’appelaient sans cesse. Là, rien, ne serait-ce que pour dire bonjour ou “comment tu vas ?” Ça m’a permis de faire un tri. Je ne vais pas donner de noms mais je leur dirai en face quand je les verrai. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’une renaissance. Je suis redevenu ce que j’étais avant. Je ne sais pas combien de temps ça durera mais je me réveille avec le sourire, je chante dans ma voiture en allant à l’entraînement, j’arrive à rigoler, je retrouve une joie de vivre. »

Enfin, il pense être resté trop longtemps à un poste qui ne lui correspondait pas : « Je me suis reconstruit mais je suis parti de tellement loin… Je me suis aussi un peu paumé à l’OM. En passant directeur sportif, j’ai oublié peut-être ma raison de vivre. Le truc où je me sens utile, c’est le terrain. Tu es maître de ton histoire. Directeur sportif, c’est un bon complément, même si j’ai croisé des gens pas toujours bons, mais c’est mon histoire. Chacun son parcours. La boucle est bouclée avec mon retour sur un banc. »

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