« J’ai rêvé quand j’ai vu arriver McCourt. Il nous a dit plein de choses. Par contre, quand j’ai vu le premier recrutement à la trêve hivernale, je me suis dit ‘Ouais bof, peut-être’. Et quand j’ai vu le mercato de l’été, j’ai compris qu’on n’était pas là pour jouer dans la catégorie des grands », a-t-il expliqué sur les ondes de la radio. Le patron des Yankees attend que les dirigeants arrêtent de faire avaler des couleuvres aux supporters : « Si on nous explique que c’est trop dur avec un milliardaire et qu’il faut faire des économies, que l’on fasse venir l’épicier en chef de la rue Venture, il fera aussi bien. (…) On veut une vraie explication. On n’a pas les moyens ? Eh bien, on n’a pas les moyens. On sera toujours supporters de l’OM. (…) Si on nous dit ‘projet champion’, pour moi, c’est avec une équipe de champions, pas avec le recrutement qu’on a fait. »
Le mercato a fini de le convaincre du manque de crédibilité du projet : « Nous, on est des amoureux de l’OM, de notre équipe, et on a avant tout envie d’aller au stade pour vibrer, s’amuser, se régaler, et avoir au moins l’espoir de gagner. C’est tout simple : on a une défense, un entraîneur, une équipe qui n’est pas à la hauteur de l’OM que l’on espère. On a une équipe digne du milieu de tableau. On espère faire un coup sur le mercato… encore faut-il avoir une cellule de recrutement. Pour l’instant, on a juste une cellule de repos. (…) Quand Tapie est arrivé, le premier joueur qu’il a recruté fut Karl-Heinz Förster. Il a créé une défense. Depuis qu’ils (les dirigeants actuels, Ndlr) sont arrivés, je ne les ai pas une fois entendu dire qu’il fallait constituer une défense. La seule recrue, c’est Adil Rami, un ex-presque-bon joueur. On a la même défense que l’année dernière. »
Enfin, Tonini pense que l’entraîneur, Rudi Garcia, n’a rien compris à l’OM et qu’il ne doit pas imposer ses joueurs à Zubizarreta : « Garcia, ce n’est pas un entraîneur pour l’OM. Il a été champion avec Lille parce qu’il avait un effectif de fou et parce que tout le monde s’en foutait de Lille. Maintenant, il est entraîneur de l’OM, pas de Lille. Les Marseillais aiment et comprennent le foot. Quand ils voient la composition contre Monaco… Avant le coup d’envoi, on se posait la question, et au bout d’un quart d’heure, on avait compris ! (…) On ne fait pas un recrutement pour faire plaisir aux supporters ou à l’entraîneur. L’entraîneur ferme sa gueule, on lui donne l’équipe qu’on a décidé de lui donner, et s’il n’est pas content, il se casse. »
