Cataldo : « J’ai le pressentiment qu’on est dans un Fake Project »

Il ne reste que quelques jours pour renforcer l’équipe et le mercato phocéen est pour ainsi dire à l’arrêt, depuis plusieurs semaines. Interrogé par RMC, Christian Cataldo, chef des Dodgers, a confié sa déception.

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« On voit des joueurs qu’on ne s’attendait plus à voir à l’OM : Ocampos, Hubocan, Bouna Sarr, Doria, même Rolando. Ce sont des joueurs du Labrune Project, pas du Champions Project, a estimé le responsable du groupe de supporters à la radio. Et on se retrouve avec des joueurs-là, certains qui ne sont pas titulaires, mais presque. On parle d’un attaquant et d’un milieu de terrain à recruter alors qu’on les avait. On avait Gomis et Vainqueur. Pourquoi on n’a pas fait l’effort financier ? Si on pouvait le faire… peut-être qu’on nous a mentis sur les moyens financiers qu’on a. On les aurait dans l’équipe, ces deux joueurs qui ont porté l’équipe l’année passée, tu ajoutes Luiz Gustavo, Germain, et là, ça aurait de la gueule. »

Cataldo n’est pas tendre avec les dirigeants et remet clairement en cause la crédibilité du projet : « J’ai le pressentiment qu’on est dans un Fake Project. C’est un faux projet. Pour l’instant, on est plus dans le Fake Project que dans le Champions Project au vu des recrues. On est pas dans le projet qu’on attend. Même si on sait qu’il faudra du temps. J’étais le premier à défendre la nouvelle direction et à dire que ça allait être OK. Mais je pensais qu’on allait avoir un recrutement un peu plus conséquent que ça. Ça va être très dur. Parce que, toutes les équipes, quand elles reçoivent l’OM, elles ne regardent pas les joueurs qu’il y a dedans. »

La grogne monte peu à peu : « A Marseille, on s’enflamme beaucoup. Mais même moi, je disais aux gens d’attendre, que ça allait prendre du temps, mais je m’attendais quand même à quelque chose de plus costaud niveau recrutement. Nous, on a toujours été là. Quand un truc me plaît, je le dis. Au mercato d’hiver, c’était bien. On l’a dit. Mais quand ce n’est pas bien, excusez-nous messieurs les dirigeants, mais on le dit. Et là, pour l’instant, ce n’est pas bien. On n’est pas très content de ce qu’on voit. Et je ne sais pas si notre entraîneur est très content de cette équipe, j’ai quelques doutes », a-t-il conclu.

Il reste quelques jours à Jacques-Henri Eyraud, dont la communication a parfois semblé légère et approximative, pour renverser la situation.

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