OM-PSG : quelques phrases restées dans les mémoires

José Anigo : « je suis surpris d’entendre Sylvain Armand raconter des choses comme celles-là. Je ne vois pas, d’ailleurs, comment il aurait fait pour me reconnaître. Quand il nous croise, Armand, il regarde ses pompes. » Basile Boli : « celui qui dit qu’il n’avait pas peur raconte des sottises ! » Bernard Casoni : « s’il faut mourir […]

José Anigo : « je suis surpris d’entendre Sylvain Armand raconter des choses comme celles-là. Je ne vois pas, d’ailleurs, comment il aurait fait pour me reconnaître. Quand il nous croise, Armand, il regarde ses pompes. »

Basile Boli : « celui qui dit qu’il n’avait pas peur raconte des sottises ! »

Bernard Casoni : « s’il faut mourir sur le terrain, on va mourir sur le terrain. Ceux qui passeront au travers n’auront plus rien à faire à Marseille. »

Bernard Casoni (bis) : « ils voulaient la guerre, ils l’ont eue. »

Michel Denisot : « La mentalité des Marseillais était infecte. Si Girard avait oublié ses cartons rouges à la maison, je le pardonne. S’il y a une autre raison, c’est beaucoup plus grave… »

Marcel Desailly : « il y avait de la haine contre quatre ou cinq joueurs d’en face qui nous déplaisaient fortement à cause de leurs déclarations, de leurs attitudes… On se disait entre nous : « ceux-là, si on peut leur mettre une gifle… » Les gars avaient carte blanche. Mais je ne vous donnerai pas de noms. »

Marcel Desailly (bis) : « ce match au Parc reste un bon souvenir car on avait gagné. Je n’ai pas de culpabilité pour avoir été « limite » sur certaines actions. Le match est haché, on voit un compatriote, euh… pardon, un coéquipier en train de s’engrainer avec un adversaire, on vient et au lieu de calmer, on en rajoute parce que c’est un plaisir d’en rajouter sur ce match-là. Le public voit qu’on a les c…s, qu’on est présent, c’est important. »

Eric Di Meco : « généralement, quand on parle trop, c’est qu’on a peur. Il fallait voir le match, il y avait un engagement au-delà du réel ! D’entrée, Fournier me met le pied sur le genou. Pour un peu, il me casse la jambe. Pourtant, Lolo, c’est un copain… Ensuite, c’est vite parti en vrille. Ils ont voulu la guerre physique, on est allé jusqu’au bout. Le PSG n’était pas aussi fort que nous sur ce plan-là. »

Eric Di Meco (bis) : « les matchs de l’époque, je ne les montrerais pas à mon fils. On en a trop fait. Les taquets que j’ai mis à Colleter, Sassus et Ginola, ce n’est vraiment pas un titre de gloire pour moi. Quand je vais dans les quartiers pour mon boulot à la Mairie, les gosses m’en parlent : « putain, qu’est-ce que tu leur mettais aux Parisiens ! » Franchement, ça me gêne. Je n’en suis pas fier. »

Pape Diouf : « aujourd’hui, je pense qu’on se rend compte du ridicule des déclarations de certains joueurs ou membres du PSG. Un garçon comme Rothen, ce petit télégraphiste, doit se couvrir de ridicule »

Luis Fernandez : « c’est un match différent. Mais il y avait moins de rivalité entre les deux clubs à l’époque où j’étais joueur. (…) C’est un match assez particulier, notamment dans sa préparation. Il y a d’ailleurs eu une période où l’atmosphère sur le terrain n’était pas bonne. »

Laurent Fournier : « ce qui s’est passé avant le match appartient au football d’aujourd’hui, mais j’ai eu l’impression de revenir vingt ans en arrière (NDLR : Des émanations d’ammoniac auraient empêché les Parisiens d’utiliser le vestiaire d’ordinaire prévu pour les visiteurs). »

Vincent Guérin : « c’était la tempête. Un match comme cela, ce n’est pas à revivre. Il n’y a pas de plaisir, ce n’est plus du sport. S’il y avait eu un arbitre, il y aurait dû y avoir quatre expulsés au minimum des deux côtés. Pour moi, cela n’avait rien à voir avec le foot. »

Artur Jorge : « on va leur marcher dessus… L’OM va vivre l’enfer. »

Guy Lacombe : « la volonté d’être ensemble contre des gens qui avaient envie de faire autre chose que du football. »

Bernard Lama : « ils étaient plus guerriers que nous, voire plus  » voyous  » que nous. En fait, c’est un match qui se jouait sur les nerfs. Et de ce point de vue-là, ils étaient plus costauds. (…) Ce match est l’un des plus chauds au monde, même s’il y a moins d’excès qu’en Afrique ou en Amérique latine. À Marseille, il nous est arrivé de sortir de l’hôtel par une porte dérobée, avec des flics fusils à la main pour nous protéger. En Grèce ou en Turquie, je ne me suis jamais senti en danger. À Marseille, oui, une ou deux fois, cela craignait vraiment, c’est pour dire… »

Bernard Lama (bis) : « les Marseillais sont des voyous et je suis bien placé pour le dire puisque j’en côtoie en équipe de France. C’est honteux ! Ils donnent l’image de ceux qui les dirigent. Je suis heureux de ne pas être marseillais. »

Francis Llacer : « c’est un peu paradoxale de voir des parisiens porter le maillot de l’OM. Mais s’ils sont partis, c’est qu’ils n’ont pas eu leur chance au PSG. Chacun voit midi à sa porte. Moi, je ne pourrai pas aller là-bas. C’est une question de fierté, d’amour du maillot. »

Peter Luccin :
« lorsque je jouais à Marseille, je voulais gagner contre Bordeaux. Ici, ce sera contre Marseille. »

Eric Rabesandratana : « tout le monde a vu que Ravanelli est un tricheur. Quand il entre dans la surface, je m’arrête car je savais qu’il allait plonger et il a plongé ! S’il dit qu’il y a penalty, il n’est pas honnête.  »

Fabrizio Ravanelli : « au match aller, les Parisiens ont chanté des « hip, hip, hip, hourra » parce qu’ils avaient arraché un 0-0. Personne ne sort des problèmes avec une si petite ambition dans la vie. »

Fabrizio Ravanelli (bis) : « le penalty est gros comme une maison ! Si le défenseur qui fait faute sur moi prétend le contraire, alors vous pouvez l’appeler Pinocchio. Son nez est en train de grandir dans les vestiaires… »

Laurent Robert : « mon plus mauvais souvenir ? Quand les deux Leroy se sont tapés au Vélodrome. C’était décevant. Il y avait tout un ensemble qui a fait péter les plombs car Jérôme, quand il était à Paris, s’entendait bien avec Laurent. »

Jérome Rothen : « aujourd’hui, quand j’y repense, je me dis que c’est quand même extraordinaire. Pourrir notre vestiaire avec de l’ammoniac, il fallait le faire ! C’était terrible. On avait tous la gorge qui nous piquait. Franchement, ce n’était vraiment pas l’idéal pour préparer une telle affiche. Entre ça et Clara Morgane qui vient nous dire bonjour dans les couloirs du Vélodrome, on avait vraiment de quoi être perturbé ce soir là ! En plus, je n’ai même pas récupéré son numéro ! »

Bernard Tapie : « PSG/OM, c’est moi qui l’ai créé, j’ai tout orchestré ! »

Bernard Tapie (bis) : « on nous avait sous-estimés. Mais Boli, Casoni ou Sauzée ne se laissent pas marcher sur les pieds. La causerie d’avant-match a été simple. Je leur ai dit : « vous prenez votre montre, vous la mettez à l’heure ». C’est ce qu’ils ont fait. »

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