Eyraud : « Devenir la marque sportive la plus populaire, en France »

Lors d’une rencontre avec des chefs d’entreprise, à la Chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence, Jacques-Henri Eyraud a évoqué l’une des motivations de Frank McCourt pour se porter acquéreur de l’OM.

Eyraud

« Avant même l’acquisition de l’OM, on en a parlé avec Frank McCourt et il m’a dit une chose que je trouve très surprenante : « Pour moi Marseille, c’est comme Boston. » Il est né à Boston. Toute sa famille, depuis trois générations, a grandi, a travaillé, s’est développé à Boston. Je dois vous avouer que j’ai été un peu surpris, au premier abord. Il m’a dit : « Il faut savoir qu’on pense à Boston, comme la ville de l’élite universitaire mondiale. La ville, des grands laboratoires pharmaceutiques. En réalité, Boston, ce n’est pas ça. Boston, c’est une ville dure, c’est une ville où rien ne vous est donné. Où tout se prend, parfois avec les dents, en tout cas en travaillant, en faisant beaucoup d’efforts. Et Marseille, c’est comme Boston. » Il a ajouté cette phrase très juste : « Dans le domaine sportif, Boston s’est beaucoup construit dans une rivalité extrêmement forte avec New York. »

Alors on a vu que Paris et Marseille savaient se réunir pour atteindre le même objectif, c’est tant mieux. Mais c’est vrai que New York, c’est la ville du glamour, la ville de la richesse, la ville de Wall Street, la ville des milliardaires. Boston ce n’est pas ça, et aussi dans le sport, c’est quelque chose de différent. Et donc il a eu cette démarche d’essayer de comprendre pourquoi Marseille était différent, et pourquoi l’OM était différent d’autres actifs, d’autres clubs dans le monde. Et ça l’a profondément touché. Et cette narration, il l’a avec lui tous les jours, car il veut montrer à quel point l’OM est différent d’autres clubs et notamment du PSG. Et je crois que c’est clairement une des raisons pour lesquelles il a choisi de faire cet investissement. Il a bien compris qu’il y avait là des spécificités uniques, un potentiel unique aussi.

Parce que quand les dirigeants du FC Barcelone me disent que leur vision, à cinq ans, c’est que Barcelone devienne la marque sportive la plus populaire au monde, on ne parle pas de football, vous l’aurez remarqué, nous je pense que nous sommes peut-être encore aujourd’hui, on lutte, la marque la plus populaire de France. Bon le Tour de France c’est pas mal non plus… Mais dans le football, je pense que c’est le cas. Je pense que ce serait un bel objectif que de devenir la marque sportive la plus populaire, en France. Et peut-être l’une des marques les plus populaires en Europe. On va mobiliser toute notre énergie pour essayer d’atteindre cet objectif et donc de permettre à Marseille de rayonner peut-être un peu plus, en gardant la place qui est la nôtre. On n’a aucune volonté d’hégémonie quelconque, on veut rendre aussi beaucoup ce que les Marseillais nous donnent. Et ils nous donnent beaucoup », a-t-il notamment déclaré.

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